Essai Michelin Pilot Road 3: un concentré d'innovation pour rouler tous les jours.
Après 4 ans de bons et loyaux services avec le Pilot Road 2, Michelin innove dans le segment Sport/ Touring Radial avec son tout nouveau Pilot Road 3. Lamelle XST, technologie 2CT dernière génération, la dernière version du Pilot Road a de quoi séduire. On the pilot road again.
Après 5 années de développement à Clermont-Ferrand donnant naissance au « PR3 », c'est dans la vallée de Chevreuse que Michelin nous avait conviés pour un galop d'essai chaussé de son tout dernier gommard, riche d'innovations avec comme point de mire l'adhérence, qu'il s'agisse de route sèche, humide ou mouillée. Sur ces deux derniers points, difficile de se faire une impression vu le soleil magnifique d'hier…
ENTRE LAMELLES, PUITS ET BI-GOMME
Inspiré des pneus auto hiver, la technologie XST (comprenez X-Sipe Technology) mixe lamelles et réservoirs pour permettre de raccourcir la distance de freinage de 2,5 mètres à 5 mètres (données constructeur réalisées par Dekra sur un test de freinage à 50 km/h. Données non vérifiées par nos soins) en cas d'adhérence particulièrement faible.
Ce nouveau design (protégé par 3 brevets) sur la bande de roulement coupe le film d'eau sur la chaussée, tout en l'évacuant de la zone de contact.
Côté usure, le frenchy y a pensé et assure que le Road 3 conservera les avantages des lamelles et de leur effet « couteau » durant la totalité de la vie du pneu, avec de surcroit une taille en biais (15°) pour une usure régulière.
Carcasse et échauffement proches du PR2 (Pilot Road 2), dernière génération de bi-gomme pour ne pas à avoir à rougir devant la longévité du chausson, Michelin propose bien entendu ici un composé de gomme différent sur l'avant et l'arrière du train.
Plus de grip sur l'épaule grâce à un composé plus soft, une longévité accrue au centre, la troisième version de Pilot Road devrait offrir au motard une durée de vie similaire à son prédécesseur, voire plus (+4%)… information relative et fluctuante en fonction des routes, de la moto mais aussi du style de conduite plus ou moins agressif !!
Différentes promesses que nous n'avons pu vérifier lors de notre premier essai mais que nous approfondirons prochainement dans des tests complémentaires version longue durée…
ROAD BOOK
Les choses sérieuses commencent, permettant de passer de la théorie à la pratique. Et on ne peut pas dire que le sujet soit simple pour ce nouveau pneu qui doit faire mieux que son illustre et célèbre prédécesseur (qui restera toujours au catalogue au même titre d'ailleurs que la première version).
Le manufacturier clermontois l'a bien compris et nous offre la possibilité de tester son chausson avec un panel riche, allant de la petite KTM 690 Duke à la généreuse BMW K1300 S, histoire de voir ce qu'il donne sur des machines très différentes.
Le Road 3 part en croisade contre les pièges de la route et, pour faire face rapidement à ses guets-apens, le pneu enregistre une montée très correcte en température. Les gommards travaillent correctement et acceptent sans vaciller les remises de gaz violentes de la petite autrichienne ou encore les freinages de bûcheron façon stoppie sans aucune dérobade, mettant rapidement le motard en confiance.
Le moins que l'on puisse dire c'est que le pneu est loin d'être pataud et permettra des prises d'angle plus que correctes dans ce segment de gamme. Il répond immédiatement, sans fourberie, tout en retranscrivant parfaitement au pilote les informations de la route. Sans aucun vice, le comportement général se montre neutre, acceptant sans difficulté les changements d'angle et tout ça dans un bon confort de roulage.
Les jeunes bibendums montés sur une Kawasaki Z1000 SX s'en sortiront aussi avec les honneurs sans jamais « tomber » sur l'angle, prouvant que les dires de Michelin ne sont en rien usurpés lorsqu'il nous parle d'un profil similaire au PR2.
Une moto lourde ou non, vitaminée ou pépère ne l'impressionne pas le moins du monde et il continuera à offrir un bon grip et une tenue de cap qui n'a pu être prise en défaut durant l'intégralité de notre roulage, qu'il soit monté sur une japonaise, une anglaise ou une allemande et ce sur une chaussée pavée ou goudronnée.
DESIGN
On le sait, le dessin d'un pneu joue incontestablement sur ses ventes alors qu'en sera-t-il avec cette nouvelle sculpture à lamelles? Difficile de se prononcer même si perso, le côté esthétique et innovant de l'avant (surtout) et de l'arrière est loin de me déplaire… au contraire.
Mais fera-t-il l'unanimité…?
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