2. Essai - Peugeot Vivacity 125 : Le lion des villes sort ses griffes
Présenter un scooter dans une ville aussi sélective que Lisbonne est un gros challenge relevé par le constructeur Français. Preuve qu'il a entièrement confiance en son nouveau produit. Les pavés ont pris l'ascendant sur l'asphalte bien lisse, les plaques d'égout sont livrées par palettes de 12, les cratères (nids puissance 10) de poules poussent comme des champignons et le relief de la ville Portugaise n'ont pas facilité la tâche du Viva 125...
Confort pour tous
Néanmoins, c'est avec un carnet de notes plutôt encourageant que le Français déboule à la mi-juin en concession. Avec une selle posée à 790 mm du plancher des vaches, le nouveau 125 s'adresse à une grande plage d'utilisateur. Les grands pourront compter sur une large place pour les jambes alors que les plus petits se satisferont d'une selle au moelleux agréable permettant de grappiller quelques inestimables centimètres.
Même le passager sera à la fête. Disposant de suffisamment de place pour se sentir à l'aise et de poignées de maintien ergonomiques, il trouvera lui aussi une selle confortable et accueillante permettant d'absorber les sèches réactions des deux amortisseurs arrière. Petit bémol concernant le positionnement des repose-pieds intégrés qui nécessitent d'avoir les pieds «en dedans». Cela devient rapidement fatiguant…
Silence et Vivacity
Une fois le Vivacity en action, on est tout se suite surpris par l'agilité et l'équilibre de l'ensemble. Très maniable et équilibré même à de très basses vitesses, il sait se défaire de la circulation de cette ville de plus de 830 000 habitants où se faufiler entre les voitures est monnaie courante, surtout aux heures de pointe. Pratique pour se retrouver sans trop de souci en pôle position au feu rouge.
Dès le passage de la lumière verte, le Vivacity 125 et ses 118 kilos s'envolent avec engouement mais aussi une certaine sagesse vers sa nouvelle destination. Le monocylindre 4 tps de 8,4 chevaux est loin d'avoir la puissance d'une tarte à la phalange d'un Brahim Asloum au top de sa forme mais l'énergie est suffisante pour se sentir en sécurité dans les jungles urbaines où, ne l'oublions pas, le Lion est roi…
Autre bonne surprise, c'est le silence dans lequel le Vivacity évolue en ville. Agréable pour nos oreilles et celles des passants, il nous fait de ce fait regretter le bruit émis par tout ce qui nous entoure…
Vraiment City
Cependant, ce silence pourra être troublé par un freinage arrière «présent». En effet, une fois la prise de frein effectuée, il ne sera pas rare de bloquer le tambour arrière engendrant quelques jolis crissements de pneumatique, des Hutchinson Funzy en 120-70 R12 au feeling plus que précaire sur ces routes pavés et cabossées. Vigilance sur le sec comme sur le mouillé…
Concernant l'ensemble avant, la fourche gomme bien les imperfections de la chaussée et le levier du système de freinage avant (diamètre 200 mm) actionne un étrier double piston à fixation axiale. Le feeling au levier est bien meilleur qu'à l'arrière et la puissance offerte est suffisante pour le programme qui lui est destiné, l'urbain.
Et hors des villes !?
Mais si l'envie de sortir de la ville se fait sentir, sachez que le Peugeot Vivacity 125 vous promènera au plus vite à 100 km/h et si vous trouvez un copain pour prendre l'aspi, vous pouvez espérer flirter avec les 105 compteur. S'il manque d'allonge (toujours celle du fameux Brahim…) il ne faudra pas trop de temps au «Viva» pour vous amener à 80 km/h. Par contre, il faudra prendre son mal en patience pour prendre 20 km/h de mieux.
Au rayon consommation et après presque 100 kilomètres d'avalé à Lisbonne, les prévisions annoncées par le constructeur Français s'annoncent optimistes : 3,5 litres/100 pour un réservoir d'une contenance de 7,5 litres. A titre d'information, notre réserve s'est manifestée après 95 kilomètres de roulage. Les nombreuses collines de la ville Portugaise en sont surement pour quelque chose…
Photos : Marco Zamponi
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