2. Essai Piaggio Fly 125 cm3 3V : le fameux moteur 3 soupapes
Présenté lors de l'exposition EICMA 2011, le Fly se déclinait en deux versions 50 et 125 cm3, Piaggio a cependant retenu la cylindrée accessible aux détenteurs du permis B. Lorsque l'on scrute avec minutie l'aspect général du modèle 2013, force est de constater que le contraste entre les deux générations demeure saisissant. Pourtant, les dimensions générales restent quasiment identiques offrant un gabarit compact et ramassé. Le nouveau Fly mesure 1850 mm de long soit deux centimètres de moins que la précédente version. Sans parler de luxe, notre hôte du jour s'embourgeoise quelque peu témoignant du soin apporté par Piaggio pour ce type de véhicule : la face avant plongeante, arrondie et frappée du logo de la firme italienne s'adjuge la désormais célèbre cravate si chère à Piaggio. A l'arrière, le bloc optique intègre le feu stop et les clignotants. L'ensemble profite d'une finition soignée et les carénages s'ajustent au millimètre, autant de travail effectué permettant au véhicule italien de n'avoir rien à envier face à ses concurrents venus du vieux continent et d'extrême orient.
équipement honorable
En matière d'équipement, le Piaggio Fly reçoit une dotation plutôt conséquente pour ce type de véhicule. Grâce à un châssis revu, le plancher plat offre une surface de stockage convenable, et il devient possible de transporter un sac de sport que l'on pourra fixer à l'accroche sac situé en bout de selle. A bord, le tablier intègre une boite à gants dont l'ouverture s'effectue au contacteur. La partie droite peut accueillir un téléphone ou un trousseau de clé, le compartiment gauche, plus restreint, ne contiendra qu'un petit porte-carte. Le coffre sous la selle opte pour une ouverture à ''l'ancienne'', c'est à dire au moyen de la clé de contact via une serrure placée sur le côté. L'utilisateur ne logera que deux petits casques jets mais pas d'intégral. Petite ombre au tableau, la finition un peut trop perfectible des charnières de selle. Autrefois placé sous la selle, le réservoir d'une contenance de 7,5 litres (dont 1,5 litres de réserve) migre sous le plancher : le bouchon de réservoir à clé prend place derrière une trappe, mais la jauge manque cruellement de précision. Ainsi, lorsque l'aiguille approche dangereusement de la fin de réserve, le ravitaillement s'impose et il dévient étonnant de ne mettre que quelques litres. L'instrumentation reste en phase avec l'ensemble des produits de la marque : la planche de bord aborde un style élégant, elle comprend un cadran principal annonçant le compteur de vitesse, une jauge à essence et une horloge digitale. En bas, tous les témoins prennent place pour une utilisation quotidienne. Pour stationner, le Fly 125 dispose astucieusement de deux béquilles centrale et latérale, cette dernière ne faisant pas office de coupe-contact facilite le stationnement. la selle procure un confort satisfaisant même si le passager se sentira délaisser par un espace restreint. Une contrainte ne favorisant pas les longues distances en duo. Toutefois, le passager se consolera avec une paire de repose-pieds extractibles.
moteur pêchu
Outre les codes esthétiques corrigés, le Fly est animé par une motorisation totalement italienne : en effet, ce bloc 3 soupapes équipe déjà les modèles Vespa LX et S. Digne successeur du propulseur Leader 2 soupapes, le 3V repose sur une architecture de type ''longue course'' par rapport à l'ancien modèle, un procédé privilégiant les bas régimes. Autrement dit, l'alésage diminue passant de 57 mm à 52 mm alors que dans le même temps, la course augmente de 48,6 mm à 58,6 mm. Alimenté par l'injection électronique, il développe la bagatelle de 11,6 chevaux à 8250 tr/mn contre 10,5 chevaux pour l'ancien bloc. Le couple grimpe de 10 à 10,7 Nm disponible à 6500 tr/mn, Piaggio annonce un espacement entre les entretiens d'environ 10000 km pour une vidange alors que le changement de courroie peut s'opérer à 20000 km. D'autre part, la firme de Pontedera affirme une réduction de prise de carburant de l'ordre de 30 % portant la consommation à 2,7 litres, nous avons atteint 3,0 litres lors de nôtre essai. A bord, la faible hauteur de selle (760 mm) facilite la prise en main mais les grands gabarits s'y sentiront un peu à l'étroit. La position des carénages distille une protection convenable.
Une pression sur le démarreur électrique suffit à lancer la cavalerie, le monocylindre sort de sa torpeur dans une certaine discrétion. Le Fly répond promptement au sollicitation de la poignée des gaz, l'accélération s'effectue de manière linéaire, un comportement idéal pour une utilisation urbaine d'autant que grâce à un rayon de braquage court, le Fly brille par son insertion dans la circulation. En revanche, dès que l'on s'éloigne sur voie rapide, l'italien rencontre des difficultés même si la vitesse de pointe demeure élevée avec un 120 km/h relevé au compteur. Chaussé de roues de 12 pouces, le Fly garde le cap, cependant la suspension avant matérialisée par une fourche hydraulique ø 32 mm manque cruellement d'hydraulique et les passages sur les routes dégradées se font réellement sentir. Malgré son prix attractif, Piaggio n'a pas négligé l'aspect sécuritaire : le système de freinage intègre deux disques ø 220 mm. Leur efficacité suffit à stopper les 112 kilos de la machine mais l'attaque manque de mordant.
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