Essai Pirelli Angel ST: de la route à la piste.
Apparu en 2009, le Pirelli Angel ST (comprenez sport/ touring) reste au catalogue du manufacturier italien. Pneu boulimique de kilomètres, il est étudié pour tracer la route quelle que soit la chaussée. Nous l'avons testé en mode road et track.
Premier chausson au design évolutif, ce Pirelli a peut-être souffert d'une erreur de markéting le faisant plus passer pour un consommable gadget que pour un vrai gommard technique.
En effet, ange puis démon après le premier millier de kilomètres effectué, le ST voit sa bande de roulement évoluer. Mais est-il que ça, un coup de pub destiné aux motards en quête de reconnaissance sur leur pilotage ? Pour en avoir le cœur net, direction la Sicile et ses routes vicieuses et glissantes à souhait.
R&D
Ici pas de bi-gomme mais de la silice dernière génération et des rainures à gros débit pour l'évacuation de l'eau lors des roulages pluvieux. Promettant une meilleure canalisation de l'eau, ces sculptures laisseront apparaître, les bornes défilant, le « nouveau visage » démoniaque du chausson. Comme quoi le design évolutif est avant tout technique avant d'être marketing… dommage que toute la com' ait été faite sur un autre angle.
L'italien conclue son développement par une augmentation de l'empreinte au sol (EPT) sur l'angle ou non. Technique reprise sur différents modèles comme le Diablo Rosso II arrivé cette année (pour retrouver son test et se téléporter à Magny Cours, c'est ici). Bref de la technique pour les roulages secs et humides.
DE LA ROUTE À LA PISTE
Différentes motos sont proposées pour mettre à mal le gommard sur les bitumes bouillants bordant l'Etna.
En partant de l'hôtel le premier terrain de jeu sera routier. Difficile de parler ici de montée en température sous un soleil qui sait se montrer généreux mais le Pirelli se révèle stable sur les grandes courbes bien qu'un peu pataud lors des enchainements rapides, manquant de vivacité lorsqu'il est greffé sur des motos généreuses en embonpoint…
Mis à mal sur des routes servant de bancs de torture aux pilotes essayeurs de la marque (pour relire l'article, c'est ici), le ST peut perdre parfois l'adhérence avec le sol mais sans aucun vice, se montrant même prévenant.
Côté confort, tout va bien, il sait se faire angélique sur ce point, au même titre que le ressenti du sol, qu'il transmet au pilote, favorisant la mise en confiance.
Les conclusions pistardes ne seront pas différentes des routières. Après une après-midi la poignée vissée sur les grandes courbes de Pergusa, l'Angel ST ne montre pas de signes de fatigue et semble en demander encore, là où nous avons impérativement besoin d'un arrêt pour nous réhydrater… prouvant ainsi son côté démoniaque !
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