Prise en mains - Skoda Enyaq Coupé IV : le même en encore mieux ?
Un an après le lancement de l'Enyaq, son premier SUV 100 % électrique, Skoda annonce sa version coupée, baptisé tout simplement Coupé. Nous avons pu prendre le volant de l'un des premiers exemplaires encore en tenue de camouflage dans les environs de Munich. Réplique exacte de son grand frère, seul son look diffère. Ce changement de style influence-t-il la conduite du SUV et, surtout, son habitabilité ? Premières réponses.
Essayer une auto tchèque au sud de l'Allemagne, en voilà une drôle d'idée. Pourtant, en nous conviant en Bavière, Skoda avait sa petite idée derrière la tête : créer l'évènement, en marge du salon de Munich, auquel il ne participe pas. C'est ainsi que, après avoir lancé l'un de ses modèles à gros volumes, la Fabia, quelques jours avant le grand raout germanique, le Tchèque rebelle continue à faire des pieds de nez à la manifestation en présentant, à quelques kilomètres et à 48 heures de l'ouverture du salon, l'une de ses nouveautés du premier semestre 2022 : l'Enyaq Coupé IV, une version "dynamisée" de son Enyaq lancé il y a un an. Le constructeur du groupe Volkswagen a trouvé le moyen parfait de faire parler de lui sans se fendre de la lourde dépense d'un stand à l'International Motor Show Germany dont vous découvrirez toutes les nouveautés sur Caradisiac dans quelques heures.
Mais si ce nouveau modèle sera sur les routes dans moins d'un an, il n'en est pas pour autant fin prêt à être dévoilé. Du moins esthétiquement. C'est donc dans une robe camouflée que nous avons pu en prendre le volant sur une soixantaine de km. Et en le découvrant, malgré sa peinture destinée à gommer les détails stylistiques, c'est plutôt une bonne surprise. Les proportions générales, seules visibles, sont cohérentes. Car contrairement à d'autres SUV qui ont subi une ablation de leur partie arrière destinée à leur donner un côté dynamique, l'Enyaq supporte parfaitement la chute de son pavillon qui commence à partir du montant central. Comme si l'engin avait été conçu dès le départ pour être adapté en coupé. Et pour cause.
Un SUV conçu dès le départ pour être décliné en coupé
Petit retour en arrière. Au salon de Genève 2019 (le dernier en date), Skoda dévoile son Vision IV, le concept car d'un futur SUV Coupé. De cette base naîtra l'Enyaq, et très logiquement, sa version coupé, d'ailleurs baptisée "Coupé" dans le monde entier, à prononcer avec un accent anglais so chic. Comme l'architecture du crossover a été prévue dès le départ pour être transformée, la perte d'habitabilité en est minimalisée. Le coffre ne perd que 15 petits litres, et accueille 570 l. Quant aux places arrière, elles sont parfaitement logeables, même pour des gabarits de plus d'1,80 m et ce malgré le toit panoramique (de série) qui recouvre les deux rangées de sièges jusqu'à la charnière du hayon. Quant aux dimensions, le Coupé ne mesure que 4 mm de plus que l'Enyaq et ses 4,64 m, et à peine 1 mm de plus en hauteur. Fort heureusement, l'empattement de 2,76 m est préservé, garantie d'une place gigantesque pour les jambes des passagers arrière.
Si l'extérieur de cet Enyaq Coupé est pour le moment caché aux yeux des curieux, il n'en va pas de même pour l'intérieur. La planche de bord, les sièges et l'ensemble de l'habitacle sont, sur notre modèle d'essai, définitifs. car il s'agit tout simplement de ceux de l'Enyaq classique. L'instrumentation est identique, l'écran de 13 pouces répond une nouvelle fois présent, comme tous les équipements d'assistance à la conduite. Les palettes de récupération d'énergie (en option) sont eux aussi de la partie.
C'est donc avec cette configuration bien connue et la version iv80 de 150 kW (204ch) que nous avons pris la route pour ne pas constater la moindre différence entre le coupé et son grand frère SUV traditionnel. Les quelques points gagnés par une aérodynamique plus avantageuse, et surtout un meilleur coefficient de traînée, devraient logiquement influer sur la consommation. Or, il n'en est rien. Elle s’est établie à 22 kWh/100 km, ni plus ni moins qu'un Enyaq classique sur le même parcours varié. Ses batteries de 82 kWh (77 kWh nets) lui assurent, sur le papier, une autonomie de 535 km. Dans la vraie vie, il ne vaut mieux ne pas lui en demander tant, surtout à vitesse stabilisée, où il va falloir recharger au bout de 300 km.
Les qualités de l'Enyaq appliquées au Coupé
Côté comportement, là encore, on est au volant d'un Enyaq, à savoir le haut du gratin électrique. À savoir une direction précise, des suspensions à la fois fermes et confortables, et une puissance suffisante. Pour s'offrir plus de frissons, prière de s'offrir la version 80X de 265ch, ou d'attendre que le logo RS vienne orner le capot de ce coupé, avec ses 300 ch l'an prochain, à une date toujours inconnue.
Inconnus, les tarifs de cet Enyaq Coupé le sont également. Ils devraient être légèrement plus élevés que la version classique, tradition du groupe VW oblige. Il en va ainsi du prix de l'Audi Q4 E Tron Crossback, 2 000 euros plus cher que son cousin Q4 E Tron classique. Puisque l'Enyaq Coupé est esthétiquement et mécaniquement proche du Crossback, il devrait lui aussi subir une légère inflation. À moins que Skoda qui, depuis quelques années nous a habitués à semer les trouble-fêtes dans le groupe allemand, ne vienne troubler la quiétude des grilles tarifaires. réponse au printemps.
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