Essai - Royal Enfield 350 Classic : chacun son rythme
Après la Meteor et avant deux autres modèles, c’est au tour de la 350 Classic de faire son apparition dans la gamme du constructeur indien. Petit roadster à l’ancienne, elle se veut meilleure que la 500. Direction le Sud de la France en TGV pour un essai express !
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Note
de la rédaction
13,4/20
Note
des propriétaires
ROYAL ENFIELD 350 CLASSIC
Moteur : monocylindre
Cylindrée : 349 cm3
Puissance : 20,2 ch
Couple : 27 Nm
Poids : 195 kg à sec
Tarif : 4 990 €
Royal Enfield est une marque qui se porte bien. Très bien même. En France, son importateur revendique d’ailleurs d’excellents scores de vente : près de 4 500 unités l’année dernière. Même la Méteor 350, nouveau modèle Euro5 apparu en 2021, est parvenue à se faire une place dans les ventes pendant la période passée. Pour autant, c’est dans la Classic que la Sima (son importateur), place de nombreux espoirs.
Issue de la plateforme J, la même que la Meteor et celle qui donnera naissance à deux autres modèles, elle change cependant quelques éléments et quelques valeurs de la partie cycle, au nombre desquels la fourche (plus habillée), l’angle de chasse (plus fermé), l’empattement (plus court de 5 mm) et le bras oscillant. La Classic est donc légèrement plus courte que la Meteor, avec une selle bien plus haute par contre : comptez 805 mm entre votre fessier et vos plantes de pieds. Étroite, la Classic 350 se prête cela dit à bien des gabarits, même petits.
Les roues, à rayons et chambre à air cette fois, sont de dimension 100/90 pour une roue de 19 pouces à l’avant et 120/80 pour 18 pouces à l’arrière, tandis que les pneumatiques sont elles aussi issues du marché indien. Il s’agit de CEAT développées spécifiquement pour la moto. Pour les amateurs (et comme signe extérieur de richesse et de goût prononcé – en Inde tout du moins), des jantes à bâtons seront également disponibles dans le catalogue des accessoires. Autre spécialité indienne, les freins signés ByBre, la marque Brembo destinée à certains marchés.
Le moteur, quant à lui, reste identique en tout point à celui de la Meteor. On retrouve donc un monocylindre de 349 cm³ exploité par une boîte à 5 rapports. Il affiche une puissance modeste de 20,2 ch. Un petit moteur de grande taille, entièrement compatible avec le permis A2 et devant mettre en mouvement les 195 kg de l’ensemble. « Longue course », avec un alésage (une largeur) inférieur à la course du piston (la longueur sur laquelle il travaille), il chante au travers d’un unique pot saucisson à la ligne sobre, droite et épousant la forme du cadre berceau acier.
Rondouillette, la 350 Classic, mais particulièrement plaisante et peu intimidante !
Mignonne, peu intimidante et compacte, la Classic peut être monoposte, mais les modèles que nous avons essayés étaient pourvus d’une selle arrière et de repose-pieds passager. En fonction du coloris, la culasse pouvait être au choix argentée ou noire, tandis que plus de 7 modèles s’offraient à nous, plus ou moins équipés d’options.
L’habillage minimaliste est à la fois classique et sobre et le feu avant se pare d’une petite casquette métallique, typique du modèle. C’est mignon, mais cela peut rapidement devenir horripilant lorsque c’est mal fixé. À noter que le support des amortisseurs est doté d’une boucle permettant d’arrimer un tendeur. Sur le flanc gauche de la moto, on retrouve également un petit logement sous la selle fermant à clef. Il permet de placer là le manuel de la moto dans le cache du compartiment à batterie. Si elle paraît légère, cette Classic, elle ne l’est pas autant que l’on imagine. La faute à une construction métallique « robuste » et à une finition à l’indienne : plus on met de métal, mieux c'est !
N’y allons pas par quatre chemins : c’est propre, c’est correct, et cela repose sur de beaux éléments, mais pas sur les plus légers du genre. Les poignées et les commodos sont ainsi particulièrement originaux, tandis que l’habillage de fourche intègre les feux de position. L’effet est réussi, tout comme le voyage dans le temps. Même la petite prise USB est très discrètement intégrée sur le commodo gauche, sous le rétroviseur. Ne seraient-ce quelques habillages de câble moins valorisants qu’à l’accoutumée, on ne pourrait rien reprocher à cette moto en termes de finition. Reste une instrumentation à l’inclinaison très prononcée et incluse dans l'habillage de phare. On sent bien que surveiller le compteur n'est pas une priorité.
Chose rare, trop rare, même sur des modèles plus coûteux, on peut alterner entre les informations de l’afficheur digital LCD depuis le guidon. On ne retrouve pas davantage d’indicateur de rapport engagé que de compte-tours, mais l’ensemble est correct, agréable, et bien dans la philosophie de la Classic. Curieuses, les platines repose pieds sont très à la mode Harley Davidson. Comprendre par là que les repose pieds sont qualitatifs, caoutchoutés et larges, mais surtout très éloignées des carters moteurs. Trop éloignés, même. Du moins pour permettre une posture naturelle permettant de serrer l’étroit réservoir : d'instinct, on place les pieds sur les charnières… Conséquence ? Un conducteur de plus de 1,75 m pourra se retrouver dans une position de conduite curieuse, jambes écartées, genoux très haut, bras plutôt bas, buste légèrement courbé. Au moins, l’assise est agréable, ferme mais confortable, et l’on peut s’y reculer aisément.
Trêve de bavardage, le temps nous est compté et après une collation des plus agréable, nous voici en route pour explorer les environs des Baux de Provence.
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