Essai Sym Cruisym 125 : évolutions significatives
Tout juste un an après le lancement de la version 300 cm3, le Cruisym 125 vient s’ajouter à la gamme de scooters du constructeur taïwanais Sym. Doté d’un design plus statutaire, d’une silhouette plus cossue, d’une dotation d’équipement de série pléthorique, et du système ABS, le dernier-né de la firme asiatique possède tous les ingrédients pour défier le Downtown, son principal concurrent, voire de subtiliser des parts de marché aux ténors de la catégorie.
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Note
de la rédaction
Aujourd’hui, le segment des scooters GT 125 cm3 se résume à un duel fratricide entre le Yamaha X-Max fraichement renouvelé et le Honda Forza. Les deux japonais se partagent les parts du gâteau de la catégorie, ne laissant que les miettes à une concurrence amoindrie par l’absence de nouveautés. Pourtant, le premier trimestre 2018 a révélé un marché des scooters et motos 125 en hausse. Les autres acteurs ne se portent pas trop mal mais restent loin derrière les deux ténors de la catégorie la plus prisée en France. Alors une fois n’est pas coutume, il faut regarder vers le continent asiatique et plus particulièrement Taiwan pour trouver trace d’une nouveauté intéressante : en effet, Sym vient de lancer dans les concessions le Cruisym 125, tout juste un an après la commercialisation de son grand frère éponyme 300 cm3. Le dernier-né de la marque, concurrent direct du Kymco Downtown (apparu en 2015) vient épauler le GTS, qui, pour sa part, reste encore au catalogue suite à une demande du réseau et de la clientèle, mais pour combien de temps ?
Un an après la commercialisation du modèle 300 cm3, Sym décline le Cruisym en version accessible aux permis B. Il hérite logiquement de la plateforme et du design dérivés de son grand frère de cylindrée avec des codes stylistiques nettement plus statutaires que celles opérées sur le GTS. Plus long de 39 mm et plus haut de 20 mm que le GTS, le dernier-né de la gamme respecte à merveille les standards des productions actuelles de la catégorie avec des carénages agressifs taillés vers le haut qui n’est pas sans rappeler quelques similitudes avec certains acteurs du marché. La proue, plus sculptée, se distingue par deux deux optiques surmontées de LED, même constat au niveau de la partie arrière où le bloc feu dispose de la technologie à LED. Fabriqué à l’usine de Taiwan, le Cruisym tire profit d'une finition qui monte d’un cran avec un ajustage des plastiques au millimètre et l’on apprécie l’absence de vis disgracieuses. Deux petits carrés, situés à l’embase des rétroviseurs font office de clignotants (rappelons que le GTS possède des clignotants directement intégrés aux miroirs).
En matière d’équipements, le Cruisym 125 s’avère bien doté : en effet, le tableau de bord révèle une instrumentation à double lecture, les deux cadrans affichant le régime moteur et la vitesse sont entourés par un écran LCD. Ce dernier distille toutes les informations utiles au quotidien (jauge à essence, horloge, totalisateur kilométrique partiel et global, température moteur et divers témoins dont celui de révision). Le contacteur muni d’un volet anti effraction, commande le neiman, l’ouverture de la trappe à essence (le bouchon s’ouvre et se ferme sans la clé, mais se montre un peu récalcitrant lors de la fermeture), ainsi que le coffre sous la selle. On peut également ouvrir la soute de manière électrique grâce au bouton placé au commodo gauche. La commande de warning migre désormais au guidon droit, une simple impulsion du pouce suffit à l’enclencher, ce qui est beaucoup plus pratique que sur le GTS où il faut désolidariser l’un des deux bras pour atteindre le bouton situé en plein milieu du tablier. En termes de capacités d’emport, le natif de Taiwan propose de beaux arguments comme le vaste vide-poches à droite du tablier : celui-ci n’est verrouillable à clé mais il permet de loger quelques effets personnels et renferme une prise 12V ainsi qu’un port USB, toujours nécessaire à la recharge d’un smartphone. La soute toujours montée sur un vérin hydraulique, moquettée et éclairée libère une superficie standard pour le segment, en tout cas suffisante pour englober deux casques (un modulable et un intégral lors de notre essai). Il est possible de glisser en plus un vêtement de pluie.
À bord, le guidon étroit et ramené vers le pilote rappelle celui du GTS mais la position de conduite diffère avec une assise plus longue, très typée GT. La hauteur de selle culmine à 750 mm soit 10 mm plus bas que celle observée sur son compatriote. Cela permet à toutes les morphologies de se sentir à l’aise dès les premiers kilomètres et d’avoir les pieds à plat ou presque si l’on ne dépasse pas les 1m70 à la toise (le cas pour votre serviteur). Deux choix s’offrent alors à vous, soit d’opter pour la conduite sportive, c’est-à-dire de positionner les jambes de part et d’autre du tunnel central (et donc d’avoir une stature à 90 degrés), soit d’allonger les jambes si vous préférez les trajets en mode GT. La selle du Cruisym brille par son confort malgré le retrait du dosseret réglable. Rassurez-vous, le passager n’est pas lésé avec un espace conséquent, de larges poignées de maintien et des repose-pieds escamotables. De son côté, le généreux pare-brise bénéfice d’un réglage sur deux positions, oui…mais il faut user de la boîte à outils pour satisfaire à cette opération. Réglé au plus bas lors de notre essai, il atténue les perturbations aérodynamiques sur les voies rapides et protège honorablement une bonne partie du buste excepté les épaules. De plus, il n’altère pas trop la vision du pilote à condition de ne pas excéder le mètre soixante dix. Les plus d'1m75, devront opter pour le réglage haut.
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