Essai Triumph Street Twin : moderne et discrète
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S'il y a bien une marque légitime sur le terrain du Néo Rétro, c'est Triumph. Avec des décennies d'expériences en termes de conception et d'esthétique, il était donc légitime pour la marque de se tailler la part belle dans la tendance actuelle du Vintage. Mais au lieu de rester sur ses acquis, ils ont pris le risque de totalement refondre sa gamme reine et de proposer des modèles inédits. Il fallait donc que Caradisiac Moto prenne en main l'un des plus attendus : la Street Twin.
Sur le papier, on pourrait penser qu'il s'agit donc de la suite logique de la Bonneville T100 (1000 euros en moins) qui avait été éditée en 2005 avec un nouveau nom, petit clin d'œil à la Speed Twin de 1936. On pourrait même lancer le parallèle sur la même cylindrée de 900 cm3… Pourtant la Twin possède un nouveau moteur à refroidissement liquide qui a valu un gros travail de la part des Anglais puisque le traditionnel refroidissement à air a été abandonné. C'est l'effet norme Euro4 a valu a la marque l'obligation de s'adapter au marché sans parler du changement de calage de 360° à 270° ce qui rendrait le moteur plus « viril ». Mais bon ça, c'est à voir sur du concret plutôt que dans la masse de paperasserie. D'ailleurs, point à noter sur ce moteur de 55 chevaux, il n'est pas disponible pour les permis A2.
Résolument plus moderne sur ses lignes et ses équipements. Est-ce qu'elle ne se fourvoie pas sur les chemins de la tendance, en oubliant les puristes qui ont fait son succès ? Car Triumph avant tout, est à la base connue pour l'authenticité de ses motos, mais à l'inverse, ne pas évoluer, c'est le risque de manquer le bateau qui offrira la pérennité d'une entreprise, mais au risque de décevoir une partie de sa clientèle. C'est une position difficile pour des entreprises comme celle-ci qui ont un gros bagage historique. Une question qui sera présente dans mon esprit tout au long de cet essai.
D'ailleurs, il suffit de faire un tour rapide des données techniques et de la moto pour voir qu'elle est bien plus moderne qu'il y paraît. Déjà esthétiquement, certains éléments changent beaucoup l'esprit de la moto comme les accroches du phare avant, le design de la selle ou encore l'intégration du compteur. À l'inverse Triumph a conservé les éléments de carrosserie en métal, la double sortie d'échappement inox, les soufflets de fourche avant ou encore les rétroviseurs ronds (et pas en plastique). Un mélange des genres au final plutôt réussi avec une moto pleine de charme discret. Son coloris noir mat accentue d'ailleurs bien cet effet. Nous avons apprécié que Triumph ait apporté beaucoup de soin sur les finitions, comme par exemple, le bouchon de réservoir chromé dont le fermoir a été dissimulé et le montage, les petits rappels de la marque dissimulé un peu partout (phare, guidon, repose-pieds, réservoir, selle,…) et choisi un peinture mate résistante aux microrayures. Dans son ensemble, la Twin se positionne donc largement en tête sur le rapport qualité de fabrication/prix. Well done !
Du côté des équipements, c'est le débarquement avec la présence de l'ABS de série et d'un système d'antipatinage. On dispose d'un compteur de vitesse analogique et d'un écran LCD qui comprend un indicateur de rapport engagé, une jauge à essence, l'autonomie restante, une horloge, le kilométrage avant entretien, 2 trips partiels et un total et la consommation instantanée. On pourra regretter la lisibilité de l'écran LCD car assez petit et l'absence d'un compte-tours. L'instrumentation pourra d'ailleurs se compléter avec le témoin de pression des pneus par exemple, disponible en option. Et si on prend le temps d'aller jeter un œil sous la selle, on remarquera la présence d'une prise USB.
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