Essai - Vespa Elettrica - une nouvelle ère
Damien Lachaize , mis à jour
Dévoilée une première fois en 2017 à l’état de concept avancé puis l’année dernière dans sa version définitive au salon EICMA de Milan, la Vespa Elettrica intègre enfin le réseau de concessions. En attendant la version X qui apportera une autonomie supérieure, voici une première version convaincante en équivalent 50 cm3. Caradisiac Moto a pu en prendre le guidon durant une petite journée.
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Note
de la rédaction
14,1/20
2019 marque un revirement stratégique d’envergure pour la marque iconique italienne avec l’entrée en lice de son tout premier véhicule à propulsion électrique. Logique lorsque l’on sait que le marché est en phase d’électrification ! Alors oui, les puristes et les amateurs invétérés de la marque crieront sûrement au scandale, pas facile de passer à ce type de mobilité urbaine quant on est encore à l’heure où ses organes olfactifs ne jurent que par l’odeur laissée par une bonne vieille motorisation 2-temps. Cependant, les diverses mesures mises en place par les gouvernements ne laissent planer aucun doute, une nouvelle ère est bien en marche. Si BMW avait ouvert la voie avec l’apparition de son C-Evolution, l’offre européenne sur le segment des scooters 50 cm3 tardait à venir, il aura fallu attendre l’allemand Govecs. Vespa s’annonce comme le premier constructeur majeur à entrer sur ce segment de marché dans la petite cylindrée. Une aubaine d’autant que la France détient le leadership sur le marché européen avec 31694 unités écoulées en 2018 (ce chiffre intègre les flottes de scooters en libre-service comme Cityscoot ou Coup Mobility).
La firme de Pontedera n’est pas partie d’une feuille blanche pour la conception de sa dernière production : l’Elettrica hérite de l’architecture châssis de la Primavera, seule petite différence, le diamètre de la roue arrière passe à 11 pouces contre 12 sur le modèle thermique. La silhouette est toujours inimitable avec en prime un feu avant composé de Leds. Le coloris gris agrémenté de liserets bleu, jaune, vert, participe à la sobriété et à l’élégance de l’engin. Mais l’Elletrica marque aussi sa différence par adoption d’un écran TFT 4,3 pouces, une plateforme entièrement connectée que l’on retrouve notamment sur les Primavera S, Sprint S et sur les futures GTS Supertech). Grâce à l’application dédiée à cet effet et une fois la connection effectuée par Bluetooth, le pilote peut accéder à son smartphone et ainsi, recevoir toutes les notifications (appels rentrants, messages SMS) et même écouter de la musique. En parallèle, toutes les informations nécessaires figurent lisiblement pour une utilisation optimale : on trouve trois modes de conduite (Eco, power et reverse pour la marche arrière) que l’on peut sélectionner via le bouton ‘’Map’’, ainsi que de nombreuses fonctionnalitées (horloge, indicateur de charge de la batterie, indicateur de l’énergie récupérée, vitesse, kilométrage restant, température extérieure). Les aspects pratiques sont symbolisés par un port USB placé dans le tablier avant et une surface de rangement sous la selle suffisante, mais réduite du fait de l’espace pris par la batterie, pour y loger un petit casque jet. En lieu et place du réservoir d’essence, on trouve le chargeur intégré en spirale. Le câble peut être connecté sur les bornes de recharge publiques ou sur le réseau domestique. Le temps de régénération est estimé à 4 heures pour une charge à 100 % et 3h pour 80 % (cependant, il est conseillé d’effectuer une charge lorsque la batterie est à 20 %). Attention à bien remettre le cordon dans son logement et de bien refermer le bouchon sous peine de ne pas pouvoir démarrer, ceci étant une sécurité !
L’Elettrica ne fait pas appel à une vitrine technologique extérieure, car ici, la guêpe électrifiée emploie du matériel maison. Le groupe moto propulseur installé à la place du traditionnel moteur thermique génère une puissance de 3,5 kW (4 kW en crête, la puissance maxi pour un scooter 50). Il est alimenté par une batterie LG au lithium de 4,2 kWh. La batterie, dont le poids est porté à 25 kilos, reste fixe. L’autonomie annoncée autoriserait 50 à 100 km selon le mode utilisé (Eco ou sport) et le type de conduite adopté. L’écran TFT fournit également un indicateur de conduite afin de savoir si votre conduite est peu énergivore ou au contraire forte en consommation. Cela se traduit par une barre située sur la gauche de l’écran qui change de couleur (rouge signifie une importante consommation, tandis que le vert symbolise la faible consommation, entre deux, l’orange signifie une consommation standard). À l’instar des productions électriques, l’entretien courant est limité avec pour cette Vespa une première révision à 1000 km, puis une deuxième à 5000. Toutefois, les passages chez les concessionnaires se traduisent par la vérification des plaquettes de frein et la mise en jour des différents systèmes.
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