Essai vidéo exclusif - Renault Mégane Sedan : intéressante... pour d'autres !

Les acheteurs potentiels de Mégane ont, en France, le choix entre la 5 portes et le break Estate. Mais dans d'autres pays européens, et même du monde*, ils pourront aussi lorgner du côté d'une berline 4 portes à malle classique ; une tricorps, baptisée au choix Sedan, ou "GranCoupé" (oui, comme chez BMW). Que Renault fait essayer à la presse en ce moment. Pas à la presse française donc... Mais nous avons eu l'autorisation de nous greffer à la présentation in extremis.

Pourquoi aller essayer un véhicule qui ne sera pas vendu en france me direz-vous ? Bonne question, certes. Tout simplement parce que l'histoire nous a montré que parfois, des modèles non prévus en France ont finalement pu y être vendus. Rappelez-vous d'une certaine Dacia Logan, ou plus récemment de la Citroën C-Elysée. Et dans tous les cas, cette auto étant disponible dans certains pays limitrophes, il est fort possible qu'une acquisition soit envisageable par le biais de mandataires bien achalandés.

Mais revenons à cette Sedan, faut-il donc regretter qu'elle soit absente du catalogue français de Renault ? Ou bien au contraire est-ce une bénédiction ? Les routes de Pologne, autour de Varsovie, nous ont aidé à répondre à la question.

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Tout d'abord, attardons-nous sur le style de cette 3e variante de carrosserie de la compacte au losange. C'est un point délicat, car traditionnellement, la greffe d'une malle sur une compacte n'est pas des plus heureuse en termes de design. Les Mégane Classic ou la Fluence sont là pour nous le rappeler.

Eh bien, ici, les designers maison du centre de style, dirigés par Van Den Acker, ont réussi un tour de force. En effet, pour une fois, la greffe a bien pris, et les proportions sont équilibrées. Il a pourtant fallu intégrer cette foutue malle et les 27 cm de plus qui vont avec, portant la longueur à 4,63 m, soit exactement celle... du break. Mais en rendant plongeante la ligne de toit, en accroissant l'empattement de 3 cm, en creusant d'un habile coup de gouge le montant arrière, pour allonger visuellement la surface vitrée, les équipes de Renault ont réussi à faire de cette Sedan une mini Talisman. Elle en reprend d'ailleurs les signatures visuelles. Le "C-Shape" à l'avant (les feux de jour à LED en forme de C), et la ligne lumineuse qui se rejoint presque au centre au niveau du logo, à l'arrière.

Franchement, l'ensemble est réussi, et fait de cette Mégane Sedan une des plus jolies compacte tricorps du marché. En haut de gamme Intens, la possibilité d'opter pour un toit ouvrant prolongé par une partie vitrée qui réalise la jonction entre pare-brise et lunette arrière, accentue encore le côté "coupé" de cette compacte. En combinaison avec la teinte blanc nacré de notre modèle d'essai, c'est en tout cas sympa à regarder. Non, c'est clair, la Sedan n'est pas une 4 portes au rabais, comme une C-Elysée peut l'être face à une C4.

Dans l'habitacle on retrouve sans modification aucune la planche de bord de la berline, et son air de famille, encore une fois, avec celle de la Talisman. En haut de gamme, la tablette tactile de 8,7 pouces permettant de gérer le système R-Link 2 est toujours là. Elle devient horizontale et 7 pouces en finition intermédiaire. Si le dessin n'est pas révolutionnaire dans l'ensemble, mais plutôt d'un classicisme fort germanique, la qualité de finition et d'assemblage ne souffre pas la critique. C'est propre, au niveau d'une Peugeot 308, un peu en dessous d'une Golf, mais clairement en progrès par rapport à la Mégane 3, et tout à fait au niveau de la concurrence.

Plus de place à l'arrière et un coffre à fort volume

C'est à l'arrière que les différence avec la 5 portes sont plus visibles. En effet, l'augmentation de l'empattement a permis de gagner 37 mm d'espace aux genoux. Cela peut paraître peu, mais ça change tout en termes d'aisance aux places arrière. Là ou la berline est moyenne, cette Sedan réserve un bel espace. C'est surtout lorsque le conducteur est plus du genre basketteur que jockey que l'on s'en rendra compte.

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Et le volume de coffre, quant à lui, grimpe à 550 litres (y compris volume sous plancher), contre 384 pour la berline 5 portes et 521 pour le break Estate. C'est donc mieux encore que ce dernier, mais on perd bien sûr l'aspect pratique du hayon et la possibilité de charger jusqu'au toit. C'est en tout cas la meilleur valeur de la catégorie, la moyenne tournant autour de 500 litres. Et pas si loin du volume de coffre de la Talisman, fixé à 608 litres. L'ouverture se fait via un bouton à gauche du volant, ou avec la carte de démarrage. en haut de gamme, on peut même déverrouiller le couvercle par un passage du pied devant un capteur sous le bouclier,  ce qui est pratique quand on a les bras chargés, une première dans la catégorie des compactes.

Sous le capot, la Sedan reprend la plupart des mécaniques de la berline. Seule exception, l'entrée de gamme essence est assurée par le 1.6 SCe de 115 ch, un "ancien moteur", en lieu et place du 1.2 TCe 100 ch, moins puissant mais plus moderne. Il est accompagné par le 1.2 TCe 130 ch. En diesel, on trouve l'indéboulonnable 1.5 dCi en version 90 et 110 ch, et en haut de gamme le 1.6 dCi 130, celui que nous avons eu entre les mains pour cet essai.

* La Mégane Sedan sera commercialisée en : Algérie, Arabie Saoudite, Australie, Bahreïn, Bulgarie, Croatie, Egypte, Emirats Arabes Unis, Estonie, Hongrie, Irlande, Italie, Israël, Koweït, Lettonie, Lituanie, Maroc, Moldavie, Oman, Pologne, Qatar, République Tchèque, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Tunisie, Turquie, Ukraine.