Essai vidéo - Honda Jazz restylée (2023) : améliorée mais hors de prix
Lancée en 2020 en France, la Jazz de 4e génération bénéficie aujourd'hui d'un traditionnel petit rajeunissement. Au programme, des évolutions esthétiques, une puissance majorée pour son unique moteur hybride, et une nouvelle finition à la présentation plus sportive, baptisée Advance Sport. C'est celle que nous avons prise en main pour cet essai.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,6/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Citadine hybride simple
122 ch au lieu de 109 ch avant restylage
4,7 l/100 km en consommation mixte
À partir de 29 620 €
La Honda Jazz est apparue en 2001 au Japon et en 2002 sur le marché français. Sa deuxième génération (2008) a été l'une des premières citadines hybrides du marché, avec la Toyota Yaris. Cette intéressante version était apparue au restylage de 2011. Puis la 3e génération s'est, de façon incompréhensible, passée de version hybride chez nous, tombant dans l'oubli.
Honda revient alors en 2020 avec une 4e génération, cette fois-ci uniquement hybride. Et elle subit aujourd'hui son restylage de mi-carrière. Au programme, des modifications esthétiques, un moteur revu développant 13 ch de plus (de 109 à 122 ch), et surtout une nouvelle finition Advance Sport, plus dynamique. C'est celle que nous avons eue entre les mains pour cet essai.
La gamme se simplifiant, on ne trouve plus que deux finitions au catalogue : la Advance, et la Advance Sport. Toutes deux présentent un nouveau dessin de calandre, un cuvelage de phare plus foncé (carrément noir en fait), et un nouveau bouclier avant intégrant un gros insert en plastique.
Une nouvelle finition à l'aspect plus sportif
Mais sur la finition Advance Sport, cet insert en noir brillant, quand il est mat sur la finition Advance. Et ce n'est pas la seule spécificité de la nouvelle finition à caractère plus sportif. En plus de la finition de base, elle adopte des jupes latérales elles aussi noir brillant, et un bouclier arrière dans lequel on retrouve un insert... noir brillant vous avez compris.
Le hayon dispose aussi ici d'un petit becquet aérodynamique, et les jantes 16 pouces sont spécifiques, bicolores et diamantées, c'est plus qu'à la mode. Dernière touche de la "Sport", les coques de rétroviseurs peintes en noir.
Ce sont les seules évolutions esthétiques. Rien de transcendantal, mais il faut reconnaître que la livrée Sport donne un peu plus de personnalité à la Jazz, qui en manquait cruellement. Cela ne la rend pas "méchante" pour autant. Juste un peu moins transparente.
Pas de changement dans l'habitacle, mais des spécificités pour la finition Advance Sport
Dans l'habitacle, pour le coup, aucune modification pour la finition Advance. La Advance Sport, elle, adopte une sellerie spécifique, tissu/suédine, avec surpiqûres jaunes, lesquelles se retrouvent sur un volant 3 branches spécifique. Et le pédalier est en alu.
Mais ce seront les seules évolutions, l'habitacle n'évoluant par ailleurs ni dans le dessin, pas désagréable mais pas fou non plus, ni dans la qualité de fabrication. C'est donc très moyen, avec beaucoup de plastiques durs, et une tablette tactile 9 pouces qui fait un peu cheap, et à notre sens trop penchée vers l'arrière, pas assez verticale.
Mais les assemblages sont corrects, et l'ergonomie facile. Les rangements sont nombreux, mais assez petits toutefois (2 boîtes à gants, un rangement sous accoudoirs, deux vide-poches de chaque côté de la planche de bord, un réceptacle en bas de la console).
Les places arrière sont le point fort de la Jazz. Elles accueillent sans peine 3 personnes, qui auront un espace aux jambes de compacte, et une garde au toit suffisante, même pour les grands. Et la banquette rabattable 40/60 dispose toujours de la fonctionnalité "sièges magiques", qui permet de relever l'assise à la verticale, pour pouvoir caser des vélos d'enfant ou des plantes avec leur gros pot, en position debout. C'est très pratique et astucieux, et de plus très simple à mettre en place.
Le volume de coffre, lui reste à 305 litres banquette en place, ce qui est moyen, mais grimpe à 1 205 litres banquette rabattue, ce qui est excellent. Sous le plancher de coffre, on trouve de plus un espace de rangement profond, bienvenue pour caler les bidons d'huile et de lave-glace, ou les objets fragiles.
Cet espace habitable reste l'un des points forts de la Jazz, qui l'offre dans un gabarit encore contenu, même si la longueur passe de 4,04 m à 4,09 m (uniquement à cause des nouveaux pare-chocs).
Une évolution mécanique sensible et des réglages spécifiques pour la version Advance Sport
Mécaniquement, les évolutions sont réelles. En effet, avec le restylage, la Jazz en profite pour muscler son jeu et augmenter sa puissance. Le système hybride reste toutefois le même, avec 3 moteurs. Le thermique passe de 98 à 107 ch, et sert toujours essentiellement de générateur pour alimenter la batterie et le moteur électrique principal. Il ne s'accouple aux trains roulants qu'à vitesse élevée ou lors des sollicitations les plus lourdes de la pédale de droite, via un embrayage et une boîte à rapport unique.
Le moteur électrique principal passe de 109 ch à 122 ch, et le dernier moteur électrique, le générateur, passe de 70 à 78 kW (soit de 95 à 106 ch). La capacité de la petite batterie hybride reste de 0,9 kWh utile. Des caractéristiques qui la font passer devant la Toyota Yaris et ses 116 ch cumulés. L'autre concurrente hybride sur le marché, la Renault Clio reste loin devant avec ses 145 ch cumulés. Mais ses performances ne sont pas meilleures (9,9 s. pour le 0 à 100 contre 9,6 s. annoncés pour la Jazz, la Yaris étant donnée pour 9,7 s.).
Le couple reste à 253 Nm, et la consommation, malgré l'augmentation de la puissance reste à 4,6 litres pour la finition Advance et 4,7 litres pour l'Advance Sport (4,5 litres en moyenne avant restylage). Les émissions de CO2 ne bougent pas, avec 104 g pour la version Advance, et 106 grammes pour l'Advance Sport, ce qui évite tout malus.
Enfin, à signaler que la nouvelle finition/version Advance Sport bénéficie de réglages de châssis différents. Les suspensions avant perdant paradoxalement 8 % de raideur, tandis qu'à l'arrière, c'est plus ferme de 20 %. Cela favorise au final l'agilité et le dynamisme en virage, avec un meilleur équilibre global. Elle dispose aussi d'un sélecteur de mode de conduite (Eco, Normal, Sport), le mode Sport accentuant la réponse à l'accélérateur, et faisant monter le régime de rupteur plus haut.
La Jazz permet aussi, il n'est jamais trop tard, de tracter, ce qui n'était pas possible jusque-là. Le poids maximum admissible est fixé à 500 kg.
On terminera en précisant que comme précédemment, la Jazz gère le régime de son moteur thermique de façon à simuler le passage de rapports de vitesse. Ce qui a pour résultat de faire croire que l'on est au volant d'une auto à boîte de vitesses automatique classique, alors qu'il n'y a qu'un seul rapport. Surprenant, mais étonnamment bien réalisé.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,09 m
- Largeur : 1,69 m
- Hauteur : 1,52 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 304 l / 1 205 l
- Boite de vitesse : Auto. à 1 rapport
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 106 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2018
* A titre d'exemple pour la version IV (2) E:HEV 1.5 I-MMD ADVANCE SPORT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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