Essai Yamaha R6: une Supersport faite pour le circuit.
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Ressemblante à s'y méprendre avec la version précédente, la « petite » sportive de chez Yamaha évolue en surface, pour 2010, afin de garder son statut de pistarde pure souche. Caradisiac Moto en fait l'essai en version... « cavalerie intacte ».
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la 600 attire l'œil. Taille fine, épaules bodybuildées et tempérament explosif sont les recettes de cette sportive pour le moins tranchante ! Un léger embonpoint de 4 kilos, un réservoir légèrement plus petit (- 0,3 l), quelques différences ici et là ainsi qu'une cartographie mise au goût du jour (homologation oblige…) sont à inscrire aux modifications du dernier millésime en date.
TAILLÉE A LA SERPE ET MOLLETS DE SPRINTER
Angles incisifs, taille de guêpe, la Supersport ne passe pas inaperçue.
Depuis son dernier gros relooking, la sportive aux trois diapasons séduit. Très présente dans les paddocks, la R6 réclame la piste pour s'exprimer à sa juste mesure.
Moteur asthmatique à bas régime, le 4 cylindres nippon a besoin de monter dans les tours pour s'exprimer librement… et pour bien se rendre compte de ce qu'il a dans le ventre, nous prenons la direction du Portugal pour un test uniquement pistard, mode full power !
135 bourrins, ça commence à causer sévère, et la Yam' compte bien vous le faire savoir. Cul relevé, bracelets écartés, la 600 offre une position taillée pour l'attaque qui vous emmènera directement chez l'osthéo si vous vous obstinez à offrir à la belle un bitume routier comme terrain de jeu !
DÉCIBELS
Discret à bas régime, le nouveau pot d'échappement plus long prend son rôle au sérieux mais n'oublie pas pour autant de faire plaisir au pistard en miaulant comme il se doit… une fois dans les tours.
La montée dans les tours, tel est le destin de la 6. Une fois la poignée droite en coin, l'aiguille du compte-tour ne cesse de s'envoler jusqu'à la zone rouge perchée à plus de 16 500 tours. La vache.
Absent sous 7 000 tours, le moulins commence à s'exprimer correctement passé 8 000 tours et une fois le cap des 10 000 tours atteint, la turbine Yam' est en marche et là, mieux vaut s'accrocher à son slip car ça va envoyer du gros. Du très gros même. Et sur le tracé de Portimao au bitume séchant, le déboulé de cavalerie a tendance à me faire serrer les fesses… préférant me la jouer un tantinet radin sur la poignée par crainte de me retrouver sur orbite !
Avec une déferlante de chevaux pas toujours gérable, le motard peut préférer miser sur la carte de la prudence pour finir son tour plutôt que de jouer à celui qui a la plus grosse et partir jardiner sur une relance trop généreuse… et ce, peut-être au désespoir du dieu chrono. Il sera donc nécessaire d'assimiler complètement le mode d'emploi de la belle avant d'envoyer la sauce sans retenue.
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