2. Essai - Yamaha X-Max 300 Iron Max : Sans peur et sans reproche
Premier point marquant : la douceur et la précision de l’injection. Une douceur à combiner à celle de la transmission par courroie. Chaque rotation de poignet se traduit de manière instantanée par un élan moteur. Le compte-tours sera l’indicateur du niveau de puissance imprimé à la roue arrière. Dès 2 500 tr/min, le moteur embraye et s’élance de manière feutrée et avec délicatesse. La poussée se renforce ensuite de manière régulière, tandis que l’on profite d’une évolution sans heurt et d’un grand confort mécanique. L’aisance physique est également de mise : la selle offre un maintien agréable, et l’on apprécie de pouvoir se reculer suffisamment pour déplier sommairement les jambes, à défaut de pouvoir les allonger totalement.
Aux arrêts, il conviendra par contre de se rapprocher de l’avant de la selle pour trouver de bons appuis. L’arcade très large, même favorisée par une pente assez raide, ne permet pas toujours de poser les deux pieds à plat au sol. Même lorsque les jambes appartiennent à un conducteur de bonne taille. L’échancrure du plancher, prévue pour faciliter la manœuvre, ne sera pas non plus favorable pour les petites jambes. Un mal pour un bien : les pieds peuvent aisément reculer et trouver une multitude de positions sur le marchepied, tout en ne s’exposant jamais en dehors du carénage.
Les évolutions urbaines se font dans une totale décontraction… sauf lorsqu’il sera question de freiner de l’arrière. Les leviers de frein n’étant pas réglables en écartement, on regrette le manque de course de celui pilotant l’étrier arrière. Trop dur et trop écarté pour les petites mains, et surtout pour offrir un bon discernement, le levier gauche requiert doigts de fée et mains d’ogre pour obtenir le meilleur. D’autant plus dommage que l’ABS se déclenche rapidement. Surtout sur l’angle, lorsqu’il laisse la roue se bloquer faute d'un feeling suffisant. Autre remarque concernant l’adhérence : les pneumatiques nous sont apparues sensibles aux revêtements blanc type lignes ou passages piétons. Pour preuve les quelques amorces de dérobade lors de notre shooting photo, pourtant réalisé partiellement en agglomération et à vitesse on ne peut plus modérée. Le contrôle de traction n’agit qu’avec un petit temps de retard lors des accélérations sur l’angle lorsque le vcoupe débarque. Les cieux ayant décidé d’être cléments, nous n’avons pu procéder à d’autres tests du siposiif. Au moins est-on assuré d’une intervention des plus modérées sur le sec et en ligne… On appréciera du coup la possibilité de désactiver le dispositif. Gage à vous de choisir les bonnes pneumatiques (grip) !
Fort bien équilibré, le X-Max 300 se montre agile et stable à la fois, tout en ménageant son conducteur. Les suspensions ont bien évolué depuis les premières versions et le 250. Si elles conservent un bon niveau de fermeté, leur attaque est douce et les 795 mm de hauteur de selle se retrouvent amenuisés dès que l’on s’assied. Les aspérités du revêtement routier sont absorbées, et les pneumatiques jouent agréablement un rôle complémentaire. Leur carcasse routière, les cercles de 15 pouces et leurs dimensions assez étroites agissent favorablement en ville comme sur route. Pour l’instant, nous prenons le large par les voies rapides. À 140 km/h, la pression de l’air se fait ressentir sur le haut du casque et plus modérément sur les épaules, tandis que les jambes conservent une bonne protection, comme prévu. Pas mal du tout pour un urbain et en tout cas largement suffisant au quotidien. Le plus perturbant au guidon de cet Iron Max demeure le manque de sensations, qu’elles soient mécaniques ou dynamiques. Le paysage défile, tout comme les kilomètres. La sortie s’annonce. Une faible pression sur le guidon et un simple mouvement de bassin suffisent à inscrire le scooter dans sa trajectoire. Prometteur.
Aux alentours de 6 500 tr/min, on sent une réelle poussée et une force bienveillante propulser le X-Max 300. Des réactions à même d’emmener gaillardement lors d’un dépassement ou d’une séance de grimpette. En ville, les évolutions sont même d’une simplicité déconcertante, tandis que l’on ne subit aucun transfert de masse entre l’avant et l’arrière. Une fois encore, preuve est faite des excellentes qualités dynamiques du cossu Yamaha. Difficile de lui trouver un point faible aux allures que nous pratiquons sur les routes escarpées surplombant Barcelone. Un rythme élevé, certes, mais ne parvenant pas à prendre à défaut le cadre. Tout juste dodelinera-t-il du chef à de rares occasions, lorsque nous freinons gaillardement en entrée de courbe. Il faut dire que la méfiance imposée par les traces humides et les aiguilles de pin nimbant par endroits la route auront eu raison de tout optimisme forcené.
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