2. Essai Yamaha XSR 700 : rien à signaler
Le premier avantage que l'on peut noter sur la XSR 700, c'est qu'elle est disponible pour les jeunes permis A2, les 74,8 chevaux du bicylindre sont donc bridable. De plus, le fait qu'elle soit un poids plume à manipuler, rendra la vie facile à de très nombreux jeunes motards.
À bord, l'espace est agréable pour tout type de gabarit, les pieds bien à plat par terre et les jambes repliés permettent de rendre les manipulations à l'arrêt très facile. Le son de la moto est très discret, norme pollution oblige, mais en allant tâter les terrains sur les hauts régimes vous risquez d'avoir une belle surprise, nous y reviendrons.
Dès les premiers tours de roues, ça ne sera pas la surprise pour les habitués de la frangine MT-07 avec une partie cycle ultra-joueuse et un moteur plein partout. À basse vitesse, un seul regard suffira pour la placer où vous voulez. À aucun moment, vous ne ressentirez de sueur froide dans le dos lors des manœuvres.
La première chose qui marque, et ce dès les premiers kilomètres, c'est la montée en régime. Le moteur offre une très longue allonge pour un bi (12 000 tr/min en zone rouge) et des reprises franches dès 2500 tr/min. De plus le son devient bien plus rauque et agréable, ce qui donne souvent lieu au jeu « on tourne les gaz juste pour le plaisir ». Et peu importe la vitesse, le régime ou le degré à l'ouverture, le moteur reste parfaitement gérable, sans à-coups et fun à exploiter. Cette architecture est décidément presque sans défaut… Car en ville et même par des températures proches de 0 degré, la chauffe se fait vite ressentir dans le cadre puis sur les cuisses, dommage !
D'ailleurs, c'est dans cette configuration au contraire, qu'on appréciera la conception de la partie cycle de la XSR et de son moteur. En effet, la gestion facile des bas régimes et sa partie cycle agile font de cette moto un rat des villes. Elle se faufile entre les voitures, les bus, les piétons et autres cyclistes indisciplinés. Vous ne serez d'ailleurs jamais le dernier sur les départs au feu rouge et sa hauteur de selle vous permet de dominer la circulation. On ne se croit pas sur un 700 cm3.
Dès que les portions de routes s'accélèrent, la XSR invite à jouer. Les virages et grandes courbes se dessinent et passent tout aussi vite. Et ce n'est pas le froid, ni la pluie qui a tari le plaisir de rouler, mais la monte des pneus de notre modèle d'essai. Les conditions d'essais n'étaient clairement pas optimales, et la monte Pirelli Phantom SportComp mise à notre disposition n'était clairement pas à l'avantage de la Yam. Ayant déjà beaucoup de mal à monter en température, le grip n'était pas au rendez-vous et de nombreuses glisses se sont déclenchées. Frustrant ! À rouler donc, mais que sur le sec.
Mais même sans ça, la XSR sait mettre en confiance, la partie cycle saine ne sourcille d'aucun défaut. On a beau gratter, il est difficile de trouver quelque chose à redire. Facile, saine, joueuse et un véritable rail dans les virages, elle pourra autant vous accompagner en ville, comme expliqué plus haut, que dans vos nombreuses balades. En ce qui concerne, les voyages, elle n'est clairement pas faite pour ça. Le manque de protection et l'assise qui engourdira votre fessier après une centaine de kilomètres, demandera une certaine abnégation. Quand au passager, il n'est même pas utile d'en parler, parce qu'à part de l'occasionnel, la selle n'apportera rien de bon sur des longs trajets.
Par ailleurs, la chose qui sauvera votre bas de dos lors des longs trajets est certainement la qualité des suspensions. Entre les trous, les pavés, les ralentisseurs, pas à un seul moment le système de suspat' s'est mise à défaut. Elles sont justement dosées et ont un bon équilibre de réglage avant/arrière d'origine. On pourra peut-être juste sentir l'avant plonger légèrement sur les gros freinages, mais ce n'est en rien gênant à la conduite. Quant au freinage, les conditions de roulage très très humide ne nous ont pas permis de le tester au max de ses capacités. Mais le double disque de 282 mm de diamètre avec étriers 4 pistons fait son travail. Le feeling est progressif et il faudra tout de même écraser le levier pour obtenir un gros frein. L'avantage c'est que sous la pluie, c'est qu'il y aura beaucoup moins de risque de se mettre par terre à cause d'une mauvaise gestion.
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