Europe : l'électrique et l'hybride décollent, mais pas partout
La part de marché des voitures électrifiées n'atteint pas encore des sommets, mais dans certains pays, la progression est tout de même présente. L'ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles) pointe toutefois du doigt la trop grande disparité de la croissance des électriques en Europe.
Si la croissance du véhicule électrique est flatteuse dans certains pays, la situation est trop disparate pour que l'Europe atteigne les objectifs ambitieux qu'elle s'est fixés pour 2025 et 2030 en matière de rejets de CO2 dans les transports. C'est ce que conclut l'ACEA, l'association des constructeurs automobiles européens, qui pointe du doigt la quasi absence de voitures électrifiées dans certains pays.
Concrètement, l'Europe est coupé en deux, dans deux sens : du Nord au Sud, mais aussi de l'Est à l'Ouest. Sans surprise, c'est le Nord-Ouest du continent qui est le lieu privilégié pour vendre des voitures électriques et hybrides. Il existe cependant une exception étonnante : le Luxembourg, où la part des électriques et hybrides est... nulle, malgré un pouvoir d'achat favorable.
L'ACEA omet toutefois un marché important, le plus important, même : la Norvège, où la part de marché des électriques est à deux chiffres. Un cas évidemment unique en Europe.
Les ventes de ces véhicules à énergie alternative sont à mettre en corrélation avec le niveau de vie des habitants. Un Bulgare ou Roumain aura bien plus de mal à s'offrir une voiture électrique en 2019, vu le prix moyen de ces autos et les contraintes encore existantes. D'autres pays comme l'Italie ont un profil particulier avec une forte popularité des véhicules fonctionnant au gaz naturel. Là encore, une particularité au sein de l'Europe, due... à l'offre des constructeurs, et à une infrastructure suffisante.
L'ACEA (présidée par Carlos Tavares, le patron de PSA, qui était plutôt réticent jusqu'ici aux électriques) redemande aux gouvernements d'accentuer les efforts pour inciter les acheteurs à se tourner vers les électriques, qui, pour l'instant, restent réservés à une clientèle plutôt aisée. A un an de l'échéance des 95 g/km de CO2 imposés par l'Europe, c'est probablement insuffisant pour bon nombre de constructeurs.
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