Europe : seulement un automobiliste sur trois serait intéressé par la voiture autonome
La voiture autonome intéresse-t-elle vraiment ? Mazda en doute. Le constructeur japonais a commandé une grande étude européenne à l'institut Ipsos, et les résultats sont sans appel : plus de 60 % des sondés veulent garder le contrôle et les mains sur le volant, même après la démocratisation de cette technologie. Les constructeurs n'iraient-ils pas un peu trop vite ?
Il ne se passe pas une semaine sans que l'on prononce les mots "connecté" ou "autonome". Tous les constructeurs, ou presque, se sont lancés dans le développement de véhicules capables de communiquer entre eux, mais aussi avec les infrastructures, le but final étant d'avoir un réseau routier connecté et des véhicules qui se déplacent seuls.
Mais avant d'investir des milliards, les constructeurs ont-ils vraiment pris la température des marchés ? Les clients veulent-ils vraiment laisser la machine conduire ? Une marque, en particulier, nous apporte un premier élément de réponse.
L'institut Ipsos révèle en effet une étude réalisée à l'échelle européenne pour le compte de Mazda, dans le cadre du programme "Mazda Drive Togher Campaign", destiné à "célébrer le plaisir de conduire".
11000 personnes de 11 pays différents ont été interrogées sur des sujets liés à l'intelligence artificielle. Et le résultat le plus frappant est le suivant : 66 % des conducteurs veulent rester derrière le volant, "même si la voiture autonome se démocratise largement". Un nombre qui grimperait à plus de 70 % dans certains pays comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni. En France, seulement 25 % des interrogés souhaitent voir arriver la voiture autonome, l'Hexagone ayant obtenu le score le plus bas à cette question.
L'âge ne semble pas intervenir dans l'opinion puisque les 18-24 sont seulement 33 % à vouloir de la voiture autonome, soit quasiment autant que les 35-44 ans (34 %).
Evidemment, il s'agit d'une étude commandée par un constructeur bien peu préoccupé par la conduite autonome et qui place le plaisir de conduite au centre de sa stratégie de communication. Une étude sur le même thème réalisée par un Google, un Tesla ou même un groupe Volkswagen pourrait tout à fait donner des résultats bien différents. Mais une chose est sûre, Mazda prend clairement parti et se démarque de la concurrence : "si vous regardez l'industrie automobile dans son ensemble, nous pensons que bien des constructeurs ôtent le plaisir de conduite des automobiliste. Chez Mazda, nous nous battons contre ça...".
A tort ou à raison ? L'avenir le dira, mais pour l'instant, de ce qu'il ressort de la plupart des études faites sur le sujet, Mazda semble avoir globalement raison.
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