Excédés des contraintes de l'hydrogène, des propriétaires de Mirai attaquent Toyota
Adopter de manière anticipée une technologie va souvent de pair avec quelques contraintes. Mais parfois, cela va trop loin. La preuve avec ces propriétaires de Toyota Mirai lassés des inconvénients de leur voiture à hydrogène. Ils attaquent la marque.
La désillusion est grande pour des propriétaires américains de Toyota Mirai. Le groupe partage tellement de problèmes en commun qu'ils se rassemblent pour attaquer le constructeur japonais. Une manœuvre qui se justifie d'après eux par une liste interminable d'inconvénients à posséder ce genre de voiture et de nombreuses promesses non tenues.
Parmi les reproches faits à Toyota, la communication des concessionnaires est au cœur de la plainte. Les propriétaires dénoncent les propos des commerciaux concernant l'usage et le ravitaillement "semblables à ceux d'une voiture à essence". Au moment de dresser le bilan de l'utilisation d'une Mirai dans la vie de tous les jours, rien de tout cela ne s'est produit.
Des rares stations parfois fermées plusieurs jours
Les automobilistes sont d'abord déçus de l'autonomie de la Nippone high-tech. Les deux versions Limited et XLE commercialisées outre-Atlantique doivent en théorie parcourir respectivement 575 kilomètres et 647 kilomètres sur un seul plein. L'autonomie réelle se situe d'après eux en moyenne 160 kilomètres plus bas. Ils font ensuite face à des problèmes pour trouver des stations compatibles -parfois fermées plusieurs jours- alors que le réseau ne progresse pas voire se réduit dans certaines régions.
Quel avenir pour la Mirai ?
Pour enfoncer le clou, le prix du kilo d'hydrogène est passé de 13 dollars en 2022 (11,92 euros au cours actuel) à 36 dollars en 2024 (l'équivalent de 33 euros). Une hausse spectaculaire de 177 % qui change totalement le coût d'utilisation de la grande berline Toyota Mirai et donc son attractivité en seconde main. La valeur du véhicule s'est effondrée : les propriétaires constatent que la voiture à pile à combustible ne vaut sur le marché de l'occasion plus que 19,4% de sa valeur à neuf après cinq ans.
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