Fiat Chrysler poursuit des armateurs pour entente présumée
Chez les constructeurs automobiles, il n’y a pas que les usines qui tournent à plein, ni même seulement la division commerciale. Le service juridique est aussi devenu une pièce essentielle du dispositif global. Pour se défendre lors des procès initiés partout dans le monde en raison de manipulations soupçonnées ou de défauts des produits. Mais on est aussi dans l’attaque comme le montre Fiat Chrysler Automobiles qui n’apprécie pas que des armateurs le mènent en bateau.
Fiat Chrysler Automobiles va avoir à s’occuper au sujet de ses moteurs diesels. Mais pas que. Le groupe automobile réclame ainsi des dommages et intérêts à des armateurs d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud qui ont reconnu s'être entendus sur les prix de transport de véhicules.
Plus précisément, le constructeur a saisi la Commission maritime fédérale des États-Unis le 17 octobre et lui demande qu'elle ordonne aux armateurs Wallenius Wilhelmsen Logistics, ainsi que sa société-soeur EUKOR Car Carriers Inc, Nippon Yusen Kabushiki Kaisha, Mitsui O.S.K. Lines, Compania Sud Americana de Vapores, Hoegh Autoliners AS et affiliés, de lui verser un dédommagement.
Des faits avérés puisque tous les armateurs poursuivis par Fiat avaient plaidé coupable d'entente sur les prix, à l'exception d'un seul, au terme d'une enquête du département de la Justice américain ouverte en 2012. Hoeg a accepté en septembre de plaider coupable lui aussi et de payer une amende au pénal de 21 millions de dollars. À ce jour, quatre responsables des transporteurs maritimes ont également plaidé coupable.
Une enquête qui date certes de 2012, mais une entente qui dure, elle ; depuis 1997 selon Fiat Chrysler qui fustige également « des complices non identifiés » ayant mis au point un système pour faire barrage à la concurrence dans le transport de fret.
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