Prix des carburants et mouvement du 17 novembre: toutes les infos en continu
Florent Ferrière , mis à jour
La grogne monte contre l'envolée des prix du carburant, et de plus en plus d'automobilistes affichent leur mécontentement en glissant un gilet jaune derrière leur pare-brise. Caradisiac suit le dossier en continu, jusqu'à la journée du 17 novembre où de très nombreux rassemblements sont prévus à travers le pays.
Mise à jour du 16 novembre à 18h30 > Un nouveau sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info montre que le mouvement des gilets jaunes reste très soutenu. 74 % des personnes sondées (les 15 et 16 novembre) soutiennent le mouvement. Surtout, 15 % des interrogés indiquent qu'ils projettent d'y participer d'une façon ou d'une autre. Le Figaro précise qu'un tiers de ceux-ci sont des sympathisants RN. Les personnes prêtes à y aller sont aussi plutôt des ruraux (20 %) et des habitants en périphérie d'une grande ville (17 %).
Mise à jour du 16 novembre à 12h00 > Le Premier ministre prévient à nouveau : "On peut manifester, mais bloquer un pays n'est pas acceptable".
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Mise à jour du 14 novembre à 14h00 > Macron respecte la colère des gilets jaunes. Après le conseil des ministres, Benjamin Griveaux a déclaré : "Le président de la République a appelé à respecter la colère des personnes qui participeront à ces événements, parce qu'il faut savoir entendre ces colères et les écouter". Il a ajouté : "Et en même temps, il faut aussi respecter ceux qui ne participent pas à ce mouvement et qui doivent pouvoir ce jour-là circuler librement".
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Mise à jour du 14 novembre à 8h00 > Invité de RTL ce mercredi matin, Edouard Philippe confirme que le gouvernement n'a pas pas l'intention d'annuler la hausse des taxes sur le carburant. Pour répondre à la colère des "gilets jaunes", le Premier ministre annonce que la prime à la conversion va passer en 2019 à 4 000 € pour "les 20% des ménages les plus modestes". Et pour les grands rouleurs (ceux qui parcourent environ 60-70 km par jour), les frais d'indemnités kilométriques vont être "élargis aux modèles de petite cylindrée". De plus, les aides à la mobilité versées par les régions (à l'image de celles versées au travailleurs les plus modestes en région Hauts-de-France) seront défiscalisées. Enfin, le chef du gouvernement précise que les blocages de route samedi seront "sanctionnés".
Mise à jour du 13 novembre à 17h00 > Le Premier Ministre fera des annonces sur RTL demain matin. Edouard Philippe sera invité de la matinale pour évoquer le sujet des carburants et pourrait confirmer la mise en place d'une aide pour les travailleurs modestes.
Mise à jour du 13 novembre à 13h00 > Le Ministre de l'Intérieur a mis en garde ceux qui souhaitent bloquer des routes samedi, indiquant que la police interviendra en cas de besoin. Christophe Castaner a expliqué que l'Etat ne comptait interdire aucune manifestation, sauf si elle menace l'ordre public et si elle entrave la libre circulation. Il invite les organisateurs à déclarer leur rassemblement en préfecture.
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Mise à jour du 12 novembre à 16h40 > Forte baisse du prix des carburants. En une semaine, le prix moyen du litre de gazole a perdu 3 centimes d'euro. Mais c'est du côté des sans-plomb 95 que le recul est marqué, avec cinq à six centimes en moins. Au point qu'il y a désormais un écart net en sa faveur, surtout avec l'E10.
Date | Gazole | Sans-plomb 95 | Sans-plomb 95 E10 |
9 novembre | 1,4840 € | 1,4765 € | 1,4585 € |
2 novembre | 1,5150 € | 1,5353 € | 1,5099 € |
Mise à jour du 12 novembre à 11h00 > Bruno Le Maire opposé au chèque-carburant. Le Ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est positionné contre cette aide, car elle favorise le pétrole et la dépendance aux pays qui le vendent.
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Mise à jour du 12 novembre à 9h00 > L'Arabie Saoudite compte réduire ses exportations de pétrole. Sa volonté est de relancer les cours du pétrole, l'or noir ayant atteint son plus bas depuis avril en fin de semaine dernière. Une mauvaise nouvelle pour les prix des carburants dans quelques semaines.
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Mise à jour du 10 novembre à 18h00 > Un maire va offrir jusqu'à 50 € de carburant par mois. Le maire (SE) de Roche-la-Molière, dans la Loire, a décidé d'accorder une aide aux personnes habitant sa commune, payées au Smic et qui doivent utiliser leur auto pour se rendre au travail. L'aide va jusqu'à 50 € par mois. Elle sera versée pendant le 1er semestre 2019.
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Mise à jour du 9 novembre à 9h00 > Les prix dans les stations ont baissé. Et la baisse va durer quelques jours grâce à un recul des cours du pétrole. Mais les prix resteront à un niveau haut.
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Mise à jour du 8 novembre à 19h00 > La filière s'engage à répercuter la baisse des cours du pétrole. Après la réunion organisée à Bercy (voir ci-dessous), Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a déclaré : "L'ensemble des distributeurs se sont engagés à répercuter la baisse des cours du pétrole au jour le jour sur les prix à la pompe". Une belle opération de communication car la filière n'a pas besoin du ministre pour cela, même si elle va peut-être faire un geste en réduisant le délai habituel entre la baisse du pétrole et la baisse à la pompe.
D'ailleurs, on peut déjà constater une baisse des prix dans les stations depuis quelques jours. Exemple personnel avec une station Leclerc à Mont de Marsan : samedi 3 novembre, le litre de gazole était à 1,469 € (prix coûtant), ce jeudi 8 novembre il était à 1,436 € (prix coûtant).
Mise à jour du 8 novembre à 17h45 > Le rapporteur du Budget au Sénat pointe une mesure "punitive". Dans un rapport, Albéric de Montgolfier (Les Républicains), rapporteur général du Budget au Sénat, juge "punitive" la hausse des taxes sur les carburants, notamment "à l'égard de personnes, souvent modestes ou vivant en milieu rural, qui n'ont aucune possibilité d'y échapper faute de solution de transport alternative". Il dénonce un "alourdissement massif" de la fiscalité écologique et énergétique qui va favoriser "surtout le rendement au profit du budget général" et non la transition écologique.
Mise à jour du 8 novembre à 13h30 > Bruno Le Maire organise une réunion ce jeudi à 16 heures à Bercy. Y sont invités les distributeurs de carburant et des représentants de l’industrie pétrolière. « Je souhaite que tout le monde prenne ses responsabilités. J'ai donc demandé à l'industrie pétrolière de venir cet après-midi. Je vais leur faire une demande très simple. Je souhaite qu'ils répercutent la baisse des prix du pétrole immédiatement, sur les prix à la pompe », a déclaré le ministre de l’Economie. Le ministre de la Transition écologique François de Rugy sera également présent.
Mise à jour du 8 novembre à 10h30 > Un syndicat de la police prévoit une "grève du zèle". Il s'agit d'Unité SGP Police FO. Son secrétaire général a déclaré : "Le 17, la lutte contre la délinquance sera menée comme à l’accoutumée. Mais hors de question que nous allions assommer de PV les Français qui exprimeront leur mécontentement".
Mise à jour du 8 novembre à 8h15 > Le mouvement très soutenu par les Français. Dans un sondage BVA pour la Tribune, 68% des personnes interrogées approuvent les gilets jaunes. Selon BVA, le mouvement semble profiter d'un meilleur soutien que celui des bonnets rouges (visant à l'époque l'écotaxe). L'appel à manifester reste davantage soutenu par les sympathisants politiques de droite et d'extrême droite. Chiffre très intéressant : 42% des sondés indiquent qu'ils ont l'intention de participer à la mobilisation du 17 novembre !
Autre enseignement du sondage : les Français ne sont pas emballés par les petites aides promises par Emmanuel Macron. 46% des personnes interrogées pensent qu'elles vont plutôt dans le bon sens et 52% qu'elles vont dans le mauvais sens.
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Mise à jour du 7 novembre à 14h30 > 40 millions d'automobilistes soutient l'appel à mettre un gilet jaune sur son tableau de bord. Daniel Quéro, président de l'association, déclare : "L'accès à l'automobile est un véritable enjeu économique et social, et le prix des carburants un régulateur de la mobilité et du pouvoir d'achat. À l'heure où le Gouvernement utilise l'automobiliste comme variable d'ajustement fiscal pour remplir les caisses de l'État, il est important que chacun se mobilise pour défendre ses droits".
Bon, pas étonnant de voir l'association soutenir le mouvement ! Mais elle écrit qu'elle laisse "à chaque citoyen le soin de décider, en son âme et conscience, de prendre part aux différentes actions de mobilisation organisées". Pas d'appel clair à bloquer le pays donc. Elle rappelle que dès la rentrée, elle avait invité les conducteurs à faire savoir leur mécontentement avec l'opération Coût de pompe.
Mise à jour du 7 novembre à 12h00 > Faut-il placer ses espoirs dans le « chèque carburant » auquel Emmanuel Macron s’est dit favorable ? L’association des Régions de France s’élève contre une annonce qu’elle juge « très surprenante, puisqu’elle revient à demander aux Régions de payer alors que c’est l’État qui perçoit les recettes liées à la contribution climat énergie (CCE) ». Bercy pourrait donc créer une nouvelle niche fiscale permettant aux ménages les plus modestes d’alléger leur note de carburant, mais cela reviendrait à subventionner la pollution. Et pendant ce temps, la grogne continue de monter.
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Mise à jour du 6 novembre à 11h00 > Macron promet une aide pour les travailleurs. Il souhaite la généralisation des aides pour les personnes obligées de prendre leur voiture pour aller travailler, sur le modèle d'un coup de pouce accordé dans les Hauts-de-France. Mais Emmanuel Macron en appelle à la générosité des patrons et collectivités locales.
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Mise à jour du 6 novembre à 9h30 - Macron s'est exprimé sur l'appel au blocage des routes le 17 novembre. Sur Europe 1, le chef de l'Etat a déclaré : "Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer, parce que généralement on trouve derrière un peu tout et n’importe quoi, des choses qui n’ont rien à voir ensemble, et des gens qui n’ont pas de projet pour le pays, si ce n’est de le mettre à l’arrêt". Il est vrai que dès la semaine dernière, on notait que certains tentent de faire du 17 novembre une journée anti-Macron, avec donc un risque de faire oublier la revendication de départ, à savoir un allégement des taxes sur les carburants.
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Mise à jour du 5 novembre à 21h15 - Intermarché annonce à son tour une opération carburant à prix coûtant. Au micro de RTL, Thierry Cotillard, le PDG de l'enseigne, a annoncé que des stations proposeront le carburant à prix coûtant chaque week-end jusqu'au 31 décembre 2018 ! Le PDG a toutefois précisé : "Il appartiendra à chaque chef d'entreprise de prendre la décision dans son Intermarché de pratiquer cette opération à prix coûtant", car cela a un coût pour le gérant. "Mes adhérents sont dans le combat de lutter contre la vie chère et je peux vous dire que plus de la moitié, évidemment, pratiqueront ces opérations le week-end".
Mise à jour du 5 novembre à 16h30 - Les prix de vente sont stables. Selon le dernier pointage réalisé par le Ministère de la Transition Ecologique, au 2 novembre, le litre de gazole coûtait en moyenne en France 1,5150 €, contre 1,5109 € une semaine plus tôt. Pour l'essence Sans Plomb 95 E10, on est à 1,5099 €, contre 1,5155 € le 26 octobre. A noter tout de même un événement important : c'est la première fois qu'en moyenne, le gazole dépasse le SP 95 E10. Le SP 95 classique reste encore plus cher, à 1,5353 €.
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Mise à jour du 5 novembre à 13h45 - La grande distribution fait un geste en rognant sur sesmarges. Carrefour proposera dans ses stations des carburants à prix coûtant jusqu'au 17 novembre. Du côté de Leclerc, ce sera jusqu'au 30 novembre.
Mise à jour du 5 novembre à 7h30 - Dans une interview donnée à des quotidiens régionaux du groupe Ebra , Emmanuel Macron confirme la hausse des taxes sur les carburants, déclarant notamment : "Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies."
Mise à jour du 5 novembre à 7h00 - Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, a répondu sur Twitter à Jacline Mouraud, automobiliste qui exprime son ras-le-bol en publiant sur Facebook une vidéo déjà vue près de 5 millions de fois.
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Mise à jour du 2 novembre à 10h00 - Entre les 80 km/h, les carburants dont les prix flambent et la stigmatisation des adeptes du diesel, il ne fait pas bon être automobiliste ces derniers temps. Cela se traduit par une grogne générale qui pourrait aboutir à un mouvement de très grande ampleur le 17 novembre. Dans une enquête, Caradisiac s’intéresse aux ressorts d’un auto-bashing qui, paradoxalement, n’empêche pas les Français de se ruer dans les concessions.
Mise à jour du 2 novembre à 8h00 - Un sondage montre que les Français s'opposent massivement à la hausse des taxes sur les carburants. Et 78 % soutiennent l'appel à manifester le 17 novembre.
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Mise à jour du 30 octobre à 14h30 - Un léger mieux est observé à la pompe ces derniers jours. En deux semaines, le litre de gazole a baissé de 2,2 centimes et celui de sans-plomb 95 E10 de 3,2 centimes. Au 26 octobre, les prix moyens de ces carburants en France étaient de 1,5109 et 1,5155 €. Pas de quoi calmer la grogne des conducteurs.
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L'une des principales pétitions en ligne réclamant une baisse des prix dans les stations vient de franchir la barre des 550 000 signatures. Aux quatre coins du pays, des automobilistes mettent derrière leur pare-brise un gilet jaune, le geste qui symbolise leur colère. En Haute-Savoie, des routiers ont déjà manifesté en organisant une opération escargot.
Un avant-goût de la grande journée de mobilisation qui prend forme pour le samedi 17 novembre. Les conducteurs qui veulent faire entendre au gouvernement leur ras-le-bol sont invités à participer à des opérations de blocage des routes. Les appels aux rassemblements se multiplient sur les réseaux sociaux, avec des pages créées notamment sur Facebook.
La page "Blocage 17 novembre" a d'ailleurs réalisé à l'aide de Google Maps une carte qui fait un inventaire de tous les points de manifestation prévus, avec la plupart du temps le détail sur la forme prévue pour la manifestation (point et heure du rassemblement). À ce jour, 300 événements ont déjà été recensés. Attention, certains s'écartent toutefois du sujet principal, se transformant en rassemblement anti-Macron. Au risque d'éclipser la revendication initiale et de diluer donc l'impact de la journée.
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