2. Hyundai i30 restylée Fastback (2020) - sur la route : dynamique mais rude
Si le moteur se révèle bien insonorisé, en ville, la boîte agace par son manque de réactivité quand on veut quitter un arrêt. Du coup, on insiste sur l’accélérateur, et la voiture effectue un bond en avant. Un point à améliorer. L’hybridation légère ne permet bien sûr pas de rouler en mode zéro émission, mais elle dispose d’un stop and start doux à l’usage… quand il daigne s’enclencher. Hyundai réjouit ensuite par sa vivacité, son 1.5 semblant très alerte, commentaire qui vaut aussi sur route. Ça ne cache tout de même pas qu’il n’a rien de sportif, les performances qu’il procure se cantonnant dans une honnête moyenne. Quant à la boîte, même placée en manuelle et en mode Sport, elle passe le rapport supérieur à l’approche du rupteur, paradoxe malheureusement assez général dans la production actuelle. Autrement, elle fonctionne impeccablement.
On aimerait plus de punch car le châssis, lui, réjouit par son dynamisme. Fermement suspendue, l’auto vire à plat sans inertie aucune dans les enchaînements de virages et révèle un bel équilibre, ne sous-virant que très tard. L’adhérence très importante rassure, tandis que la direction, à la consistance judicieuse, surtout en mode Sport, se montre à la fois précise et informative. Du bon boulot ! En outre, le freinage se montre très efficace. Sur autoroute, l’i30 file bien droit mais, surprise, le régulateur de vitesse n’est pas actif, alors même que l’auto sait détecter un obstacle pour effectuer un arrêt d’urgence. Curieux, surtout que les aides à la conduite fonctionnent à merveille : la Hyundai suit sa voie sans se tromper et se centre étonnamment bien.
Revers de la médaille, la suspension ne parvient pas à préserver le confort. On est tout le temps secoué, sauf, bien sûr sur revêtement lisse. On arrive à de meilleurs compromis sur les Peugeot 308, Renault Mégane et VW Golf. Autre défaut de l’i30 : les bruits de roulement envahissants. C’est peut-être dû aux pneus très adhérents, mais en tout cas, sur long trajet, ils agacent. D’autant que le moteur est bien insonorisé, tandis que la carrosserie glisse dans l’air silencieusement. On peut compenser, dans une certaine mesure, cet inconvénient avec la bonne sono livrée d’origine.
Enfin, un mot sur la consommation : au terme de cet essai, elle s’élève à 7,5 l/100 km selon l’ordinateur de bord. Un chiffre plutôt intéressant, car notre trajet s’est ponctué de nombreuses phases de sur-place (embouteillages, trafic alterné) assez surprenantes en période de confinement.
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