Interdiction du diesel : les écolos ou la haine du Français moyen
C’est un intéressant point de vue qui est développé dans les colonnes du Figaro par un Éric Verhaeghe auteur d’un ouvrage « Ne t'aide pas et l'État t'aidera », paru en janvier de cette année aux éditions du Rocher. Il réagit à l’hystérie qui a saisi ces dernières semaines une classe politique de gauche convertie à l’écologie punitive et habité par un mépris d’une petite classe moyenne française en son temps qualifié de « sans dents » par le Président et bientôt sans voiture. Car c’est cette masse laborieuse qui va se retrouver d’ici huit ans sans moyen de locomotion.
C’est l’échéance lancée par l’autophobe convaincue Anne Hidalgo reprise de volée par une Ségolène Royal encore pour quelque temps ministre de l'Écologie : en 2025, il ne devra plus y avoir de voitures carburant au diesel sur les routes de France. Dans un récent article, nous mentionnions que cet oukase aurait de fâcheuses conséquences pour nos industriels non préparés à cette révolution. Mais ce choc ne sera rien pour le Français moyen qui va payer dès maintenant le prix fort de cette diabolisation du diesel.
Au passage, il s’agit d’une belle escroquerie, une totale tromperie que ces dirigeants nous font. Et qu’ils n' assumeront jamais, surtout dans un système où une Cour de Justice de la République a récemment développé le fait que l’on peut être coupable sans craindre de subir la moindre peine. On n’est plus à un dévoiement près. Ségolène Royal a aussi démontré que l’enfer pour les dépenses publiques pouvait être pavé de panneaux solaires.
Pour Éric Verhaeghe ce sont clairement les classes moyennes qui doivent rouler tous les jours paieront le prix de cette diabolisation du gazole. On les a encouragés à acheter du diesel et voilà qu’à présent, on va leur faire payer ce choix. La démonstration de l’auteur faire grincer des dents. Il rappelle que pour lutter contre la dangerosité du diesel sur la santé publique, l’élémentaire mesure serait de restreindre la production de ces moteurs et leur vente dans le pays. Oui, mais l’État est actionnaire de 20 % dans le capital de Renault. Par exemple. Donc on taxe à la pompe pour réaliser le hold-up parfait car plus de recettes fiscales et plus de dividendes apportés par Renault valent mieux que moins de recettes fiscales et moins de dividendes.
L’intéresse poursuit son sujet en rappelant le curseur social représenté par le diesel. Car c'est la voiture du pauvre, celui qui habite loin parce qu’il n’a pas les moyens de vivre près de son lieu d’emploi, celui qui a besoin de cette voiture bonne à tout faire pour sortir de sa campagne ou lointaine banlieue que sa position a ancré dans un bien immobilier acheté avec un crédit sur vingt ans. C’est bien sa tête que l’on va mettre sous l’eau car il n’aura pas le choix dans un pays où les transports en commun pour le relier à son lieu de travail sont souvent déficients.
La conclusion est sans appel : « taxer le moteur diesel n'est pas en soi une fiscalité écologique. C'est plutôt un impôt discret prélevé sur tous ceux qui font beaucoup de kilomètres chaque jour, et qui s'équipent en conséquence. La population visée est bien celle de ces classes moyennes qui se déplacent chaque jour pour vivre ». Joyeux Noël quand même.
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