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Jacques Chirac, Président au radar

On a appris ce jeudi matin le décès de Jacques Chirac à l’âge de 86 ans, et c’est l’occasion pour Caradisiac de revenir sur la relation de l’homme à la sécurité routière.

Jacques Chirac, Président au radar

C’est à Jacques Chirac que l’on doit le déploiement, à partir de la fin 2003, du réseau de radars automatiques fixes. Ledit déploiement s’accompagnait de la mise à disposition des forces de l’ordre de très importants moyens de contrôle, et avait eu pour résultat, quoi que l’on en pense, une baisse tangible du nombre de morts sur les routes. On est ainsi passé de plus de 7 200 morts en 2002 à moins de 3 500 en 2018. Cette évolution est à mettre au crédit conjoint des progrès des véhicules et de la baisse des vitesses globales dont l’hôte de l’Elysée fut l’énergique artisan.

On se souvient ainsi qu’en 2002, quelques mois avant l’installation des premiers radars, le Président avait pris soin d’ignorer les voitures sportives durant son inauguration du Mondial de l’automobile. Il avait dans la foulée déclaré que le bilan de la sécurité routière était « une honte pour le pays », avant de lancer « un appel à la responsabilité de chacun », et de condamner « ceux qui font de la vitesse un argument de vente ».

Jacques Chirac, Président au radar

Pourtant, l’homme n’aura pas toujours été un parangon de vertu sur ce thème. Un exemple, cette déclaration faite en 1981 (et que vous retrouvez dans la vidéo ci-dessous) : « Lorsque je vois avec quelle fureur parfois on traque l’automobiliste au lieu de traquer les gangsters, en mettant les forces de l’ordre (…) sur les routes et les autoroutes pour verbaliser, avec un matériel moderne, des radars, et ceci pour empêcher que les gens aillent au-delà de 120 ou 130 km/h, et bien je dis qu’on ferait mieux d’utiliser ces forces et ces moyens à renforcer ce qui est indispensable, la sécurité dans les grandes villes ou les campagnes. Et de laisser tranquille ce malheureux automobiliste, qui est le support d’une industrie qui par ailleurs va mal et que l’on aurait bien raison d’encourager. » Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, dit-on…

Et pour mémoire, retour sur la folle échappée de Jacques Chirac dans les rues de Paris le 7 mai 1995, à l'issue du deuxième tour de l'élection présidentielle, à bord de sa cèlèbre Citroën CX Prestige:

 

 

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