Essai vidéo - Jeep Renegade restylé (2018) : évolution sans révolution
Meilleure vente de Jeep en France depuis son lancement, le Renegade, SUV urbain de la gamme, va souffler sa quatrième bougie. L'heure pour lui de bénéficier d'un restylage. Mais vous allez le voir, il est plus visible sous le capot que dehors. Essai de la version 1.3 150 ch, sur les routes italiennes.
En bref
Restylage du best-seller de Jeep
Nouveaux moteurs essence 1.0 et 1.3 (120 et 150 ch)
Nouveaux équipements de sécurité et aides à la conduite
Prix non communiqués mais probablement en hausse
On n'ira pas jusqu'à dire que le Renegade a sauvé la marque Jeep, lorsqu'il a été commercialisé en 2014. Mais on n'en est pas loin, car sur certains marchés, il a rapidement fait doubler le niveau des ventes, porté par l'incroyable succès des SUV urbains. Ce concurrent des Renault Captur, Peugeot 2008, Nissan Juke ou autre Fiat 500 X (à qui il emprunte toute la base technique), a même en France fait tripler les immatriculations de la marque en 2015, première année pleine en termes de ventes. Et réduisant les plus gros modèles (Cherokee, Grand Cherokee, Wrangler, Compass) au rang de faire-valoir. Et il a encore représenté chez nous, en 2017, 80 % des ventes du constructeur américain. Un modèle d'importance donc, qui plaît, mais qui après 4 années de carrière se devait de recevoir quelques retouches, comme il est de coutume.
Il ne fallait cependant pas choquer, ni perdre les afficionados de ce modèle. Du coup, les évolutions stylistiques sont ténues, et pour jouer au jeu des différences, il vaut mieux avoir l'ancien et le nouveau l'un à côté de l'autre. Un restylage "à la Volkswagen" comme on dit chez nous.
Le but n'était de toute façon pas de changer la physionomie de l'engin. Le Renegade se démarque assez nettement de la concurrence, c'est ce qui fait à la fois son côté "on aime ou on déteste", mais aussi son charme. Il faut dire que par rapport à l'ensemble de ses concurrents, c'est une véritable brique. Un cube qui reprend les codes baroudeurs de la marque, les gènes d'aventurier, et le look qui va avec.
Les quelques retouches opérées aujourd'hui ne font donc qu'actualiser en douceur la plastique de la plus petite des Jeep, sans rien changer de son aspect de Willis moderne, et en le rapprochant d'ailleurs un peu du nouveau Wrangler. Le bouclier avant est redessiné, les antibrouillards descendent et encadrent la prise d'air inférieure, tandis que les 7 barrettes de calandres sont très légèrement élargies. Mais c'est la signature lumineuse qui évolue le plus. On trouve désormais des feux de jour à LED circulaires, à la mode "angel eyes" de BMW, qui entourent un feu à fond noir et projecteur en forme de fente. Toujours à l'avant, de manière anecdotique, les catadioptres latéraux passent de l'orange au blanc.
Sur le profil, le seul changement consiste en l'intégration des répétiteurs latéraux de clignotants qui migrent dans les rétroviseurs, ce qui n'était pas le cas de toutes les versions auparavant, seulement certaines.
À l'arrière, le bouclier est très légèrement redessiné (légèrement moins creusé sous les capteurs de radar de recul) et adopte un enjoliveur de seuil de coffre. Mais c'est encore la signature lumineuse qui se refait une jeunesse. La croix présente dans les feux, auparavant blanche, repasse au rouge, seul le centre restant blanc.
Un habitacle qui n'évolue que dans le détail
Dans l'habitacle, encore moins de différences. Le dessin est conservé à l'identique, la poignée de maintien typique des "vrais" 4x4 est toujours là, la bonne qualité des matériaux et leur assemblage rigoureux aussi. Le système multimédia avait déjà été amélioré en décembre 2017, donc son écran de 8,4 pouces (en haut de gamme) trône toujours sous les aérateurs baptisés "E.T." par les designers tant ils font penser aux yeux du célèbre personnage de cinéma. Seules les commandes de climatisation, désormais reprises du Compass, sont nouvelles et ajoutent un soupçon de modernité.
Ce qui ne change pas non plus, ce sont les mensurations du Renegade. Toujours 4,26 m de long, ce qui en fait un grand SUV urbain (un Renault Captur est à 4,12 m, un Peugeot 2008 à 4,16 m), et favorise l'habitabilité arrière, supérieure à la moyenne de la catégorie, tout comme la garde au toit, favorisée par le cubisme de la caisse. Pour autant, le volume de coffre stagnant à 351 litres est dans le bas du tableau. On ne peut pas tout avoir, mais cela reste suffisant pour une (petite) famille.
Finalement, les plus gros changements se font aux chapitres équipement (voir page dédiée) et motorisations. Ces dernières évoluent pour matcher avec les exigences de la norme de pollution Euro6d temp. Ainsi, les diesels 1.6 Mjt 120 et 2.0 Mjt 140 voient apparaître, en plus du filtre à particule, un catalyseur à réduction sélective (SCR) chargé de diminuer les émissions de Nox (oxydes d'azote) en injectant de l'AdBlue (liquide à base d'urée) dans les gaz d'échappement. Mais ces moteurs sont en perte de vitesse. Ce sont les blocs essence qui dorénavant tiennent le haut du pavé. Et pour eux, il ne s'agit plus d'une évolution, mais bien d'une révolution invisible.
En effet, exit les 1.6 E-torq 110 ch (antédiluvien) et 1.4 MultiAir 140 et 170 ch. Les nouvelles normes les mettent au placard. Ils sont remplacés par de tout nouveaux groupes motopropulseurs. Le premier est un 3 cylindres 1.0 de 120 ch, destiné à prendre la suite du 1.6 l. Il est donné pour 190 Nm à 1 750 tours/min. Le second est un 4 cylindres 1.3 l, développant 150 ou 180 ch et 270 Nm de couple. Les deux bénéficient toujours du système MultiAir, à levée variable des soupapes, et d'un filtre à particules, pour contrer les effets pervers de l'injection directe d'essence. Les consommations et rejets de CO2 ne sont par contre pas encore homologués, impossible de vous en informer ici.
Sachez seulement que le 1.0 120 ch est disponible uniquement en boîte mécanique 6 rapports, et que seul le 1.3 150 ch sera distribué en France, automatiquement couplé à une boîte à double embrayage 6 rapports. Le 180 ch, seulement disponible en transmission 4x4 et BVA9 rejetait trop de CO2. Il est interdit de marché français. Vous aurez donc conclu de vous-même que le Renegade ne pourra plus s'acheter en transmission intégrale à moteur essence. Elle représentait de toute manière moins de 15 % des ventes, essence et diesels confondus.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2014
* A titre d'exemple pour la version .
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