2. Kymco Downtown GT 350 - Sur la route : douceur de GT, facilité d'urbain
Une chose est sûre : on apprécie immédiatement les rétroviseurs fixés sur le guidon. Ils permettent de mieux passer entre les files de voitures et sont bien moins exposés aux chocs, faisant de la ville un excellent terrain de jeu pour le Downtown et cautionnant son patronyme, qui signifie "Centre Ville", rappelons-le. Un environnement dans lequel le moteur réactif et suffisamment expressif d’échappement, donne pleine et entière satisfaction du fait de sa rondeur et de sa douceur de fonctionnement. Des qualités s’accommodant fort bien d’un équilibre naturel des plus appréciables important, mais conforté par un poids bien placé, mais moins bien d’un amortissement et d’une mousse comme un cadre de selle (la "semelle") résolument fermes. Certes, le niveau de filtration est correct, mais il tient davantage à la carcasse confortable des pneus Maxxis qu’à des suspensions rigoureuses et surtout neuves, donc fermes.
Les gommes taïwanaises assurent en tout cas au point de donner pleinement confiance en leurs capacités. Leur profil plutôt progressif semble même contribuer à l’agilité du train avant, tandis que les bandes peintes et autres patinoires en puissance ne semblent pas déclencher le contrôle de traction. Ce dernier n’est pas vraiment sensible et son entrée en action tardive laisse patiner avant d’intervenir de manière efficace et sensible. Précision utile : nous ne l’avons testé que sur des surfaces glissantes (graviers et sable).
GT, vous avez dit GT ?
C’est en dehors des agglomérations que l’on juge un scooter GT. Confort et protection sont en théorie l’apanage de la catégorie. Pour le confort, disons qu’il est ferme en toutes circonstances et que la selle aurait mérité une conception plus avenante, tandis que la protection dépend du type de bulle monté. Le modèle bas n’offre en tout cas pas suffisamment de couverture, comme nous le constatons à présent alors que nous commençons à pousser les allures en regrettant que les digits du compteur ne soient pas plus réactives (elles sautent 2 à 3 km/h dans l’affichage de la vitesse).
Profitant d’une montée en régime agréable et d’une puissance bien distribuée et bien transmise, de manière régulière et relativement discrète (pas trop de vibrations ni de bruit pour l’instant), on aborde les courbes avec sérénité en stabilisant occasionnellement le scooter du frein arrière, mais surtout en plaçant efficacement le corps (épaules et fessier), à la manière sportive dirons-nous, pour coller au rythme du roulage. Des paramètres essentiels pour être efficace et enrouler copieusement les virages. L’occasion de profiter d’une fourche sereine y compris sur les freinages de l’avant sur l’angle. Un freinage correct, au demeurant, qui semble manquer d’endurance par forte chaleur ou s’il est sollicité trop fort et trop fréquemment, marquant l’absence de durites tressées (type aviation). Pas sportif, donc, le Kymco ! On s’en serait douté, tant par la présence d’un unique disque à l’avant que par une certaine douceur à l’utilisation des leviers. L’ABS est également d’une qualité intermédiaire. Si son seuil de déclenchement est amplement retardé, son entrée en action occasionne des soubresauts. À l’arrière et sur l’angle, on évitera donc de le laisser agir en profitant de bonnes sensations dans les leviers au demeurant réglables en écartement.
Performant, mais peu protecteur… pour un GT
En ligne droite, on observe plusieurs phénomènes. À commencer par des vibrations transmises dans le fessier et le guidon à partir de 70 km/h lors d’une phase transitoire ne durant pas trop longtemps. Le monocylindre est donc bavard à plus d’un titre, tandis que la zone après les 80 km/h, fait passer l’air directement au niveau du casque en générant pas mal de bruit au passage, mais sans pression sur les cervicales : celle-ci s’exerce sur l’extérieur du corps, permettant à la bulle sport de s’en sortir avec les honneurs. La bulle GT sera plus efficace sur les longs trajets et sur autoroute, où l’on ne dépassera que rarement les 145 km/h compteur (vitesse max), tout en marquant une pause dans sa montée en régime à partir de 130 km/h. Cette vitesse de pointe devrait permettre de compenser le manque patent de protection de la face avant du Downtown GT, ce qui avouons le est paradoxal au vu de la dénomination du scooter. Apparemment, GT est à présent davantage une indication de capacité d’emport que de réelle protection. Les jours de pluie, il faudra donc envisager de se couvrir de vêtements adaptés ou d’opter pour une jupe… et un sous-vêtement étanche.
Autre point crucial pour les acheteurs de scooter Grand Tourisme : l’autonomie. Le réservoir titre 12,5 litres et Kymco annonce une consommation moyenne de 3,7 l/100 km, soit de quoi parcourir plus de 300 km avec un plein et en attaquant la réserve. C’est à peu près équivalent à ce que proposent les plus urbains Forza et X-Max, avec leurs 3l (et quelques) au 100 km des, et un plus petit réservoir pour le Honda. Seul le Yam’ semble vouloir permettre d’avoisiner les 350 km de distance parcourue avec un plein. Disons que même si gourmand en carburant une fois sur route, le Downtown profite d’un moteur expressif et agréable, plus onctueux que ne le seront jamais les suspensions...
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