La France veut multiplier par six le nombre de VULe en 2027
Un accord stratégique entre l’État et la filière automobile, révélé par le quotidien les Échos ce 29 avril, prévoit la multiplication par six des ventes de VUL 100 % électrique d’ici à 2027. Entre constructeurs, la bataille fait rage.
Hier marginal, aujourd’hui capital. Le marché français du VUL a le vent en poupe. Avec une progression de 8,84 % sur les trois premiers mois de l’année, le marché du VUL progresse plus vite que celui du VP. De quoi susciter l’intérêt des constructeurs. Les annonces s’enchaînent à la vitesse grand V. Depuis le début de l’année, il ne se passe pas un mois sans qu’un ou plusieurs acteurs ne présentent de nouveaux modèles VUL électriques. Il faut dire que le marché fait preuve de résilience. Encore largement dominé par les motorisations diesel (94 %) les segments des VUL 100 % électrique en entreprise progressent sur les trois premiers mois de 19,33 % (source AAA Data – Retraitement Arval Mobility Observatory). L’État souhaite accélérer le mouvement.
100 000 VULe en 2027
Si moins de 2 % des VUL actuellement en circulation sont électrifiés, leur nombre ne cesse d’augmenter. Un accord stratégique entre l’État et la filière automobile, révélé par le quotidien les Échos ce 29 avril, prévoit la multiplication « par six, à plus de 100 000 immatriculations en 2027 les ventes de VUL 100 % électrique » pour que la France atteigne ses objectifs climatiques. Par ailleurs, les entreprises doivent faire face à leur engagement RSE, avec comme corollaire le verdissement de leur parc. Sur un marché où 46 % des VUL en circulation ont plus de 10 ans, la question de leur remplacement et de leur électrification à court ou moyen terme et d’ores et déjà sur la table des gestionnaires de flottes et des constructeurs.
Les constructeurs historiques
Au premier trimestre 2024, les marques traditionnelles trustent le top dix des ventes de VUL électriques. Le Renault Kangoo III reste en tête des ventes (1 781 unités), devant le Peugeot E-Partner (519 unités). Pour développer leurs parts de marché, à chacun sa stratégie. Le groupe Stellantis, joue la carte des synergies entre les marques. Renault Group a annoncé de son côté la naissance de Flexis. Une coentreprise fondée avec le groupe Volvo et le logisticien CMA-CGM dont l’objectif est de lancer une nouvelle génération de véhicule utilitaire léger électrique. Toyota élargit sa gamme électrifiée ProAce. Mais de nouveaux acteurs pointent le bout de leur carrosserie.
Les nouveaux acteurs
Les marques asiatiques, natives électriques, veulent, elles aussi, grignoter un morceau du gâteau. Avec comme argument premier le prix. Le constructeur singapourien, Fest a choisi de « faire de la France son premier marché en Europe » en lançant son E-Box M, une fourgonnette de 5,2 m³ dont la batterie de 42 kWh lui assure 270 km d’autonomie WLTP. Garanti 5 ans, le véhicule est proposé à un tarif de 29 900 euros HT. La marque chinoise BYD a récemment mis sur le marché son petit utilitaire ETP3 au prix serré inférieur à 24 000 euros HT. De son côté, Maxus (groupe Saic/MG) renforce son positionnement sur l’Hexagone avec trois véhicules 100 % électriques (deux fourgons et un pick-up). Hyundai a annoncé la signature d'un accord de fourniture pour l'Europe d'un véhicule utilitaire léger 100 % électrique de 2,5 à 3,5 tonnes de PTAC, sous la marque Iveco. Enfin, Kia devrait lui aussi commercialiser dans l’Hexagone un VULe. Tarifs, garanties, réseau de distribution, coût d’utilisation… Pendant que les mastodontes montrent leurs muscles, des nouveaux impétrants jouent des coudes.
Les petits malins
Ils s’appellent Goupil ou Ligier et produisent des mini-véhicules utilitaires électriques. Petits, malins et agiles, ces engins viennent concurrencer les VULe classiques sur le credo de la livraison urbaine du dernier kilomètre. On retrouve le modèle G4 de Goupil en septième position des ventes de VULe au cours du premier trimestre 2024. Quant à Ligier, en partenariat avec Carrefour et le transporteur warning group, il met à disposition du magasin Carrefour de la Porte d’Auteuil à Paris un Pulse 4 équipé d’un caisson isotherme. Ces modèles compacts, taillés pour la ville, entendent bien tenir leur rang sur un marché où les propositions n’ont jamais été aussi nombreuses.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération