La mobilty policy réinvente la mobilité professionnelle
La mobility policy, vient bousculer la traditionnel car policy des entreprises. Vélo, covoiturage, transports en commun… D’après le baromètre des flottes et de la mobilité 2024 d’Arval Mobility Observatory, 80 % des entreprises ont déjà mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés.
Parfaite pour enchaîner les rendez-vous en zones péri-urbaines ou rurales, la voiture de fonction s’avère nettement moins efficiente pour multiplier les sauts de puces, ou les trajets domicile-travail en milieu urbain.
Les demandes des salariés ont elle aussi évolué.Notamment les plus jeunes d’entre-deux. Plus ouverts aux nouvelles mobilités que leurs aînés, ils ne veulent plus forcément d’une voiture de fonction pour leurs déplacements quotidiens faute de place de stationnement ou dans le cas d’un VE, de borne de recharge à domicile.
Pour pallier ce changement, plus de 8 entreprises sur dix ont déjà mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés. Soit 9 points de plus que 2023 et 4 points de plus que la moyenne européenne, précise l’étude d’Arval Mobility Observatory. Dans le détail, outre le recours à des solutions de location courte ou moyenne durée (38 %), l’utilisation de transports publics (35 %) ou le covoiturage (36 %), les entreprises déploient ou envisagent de le faire, des solutions de budget mobilité (33 %), le partage ou la location de vélos ou de deux roues (34 %) et l’autopartage (25 %). D’ici trois 27 % des entreprises (+11 % par rapport à 2023) pourraient déployer un système de réservation de solutions de mobilités.
La politique RSE
Toujours selon l’Arval Mobility Observatory, dans leur grande majorité, ces solutions de mobilité restent complémentaires de la flotte, et avant tout motivées par la politique RSE de l’entreprise (54 %, soit 14 points de plus que la moyenne européenne), le renforcement de l’attractivité RH (36 %), pour améliorer l’image de la marque employeur (28 %), et l’anticipation des évolutions réglementaires (26 %). Il n’empêche ! Cinq ans après son entrée en vigueur, la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) le Plan de Mobilité, pourtant obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés sur un même site, n’est toujours pas complètement appliqué. Ce forfait de mobilités durables devrait contribuer à réduire la place de la voiture de fonction dans les entreprises. En parallèle, il existe aussi la solution du crédit mobilité. Ce dispositif s’adresse aux collaborateurs qui bénéficient d’une voiture statutaire. Ils peuvent renoncer totalement ou partiellement à leur véhicule, et reçoivent en compensation une enveloppe pour leurs frais de déplacements professionnels et personnels. En termes de report modal, lorsque les salariés acceptent de laisser le volant, c’est pour prendre le guidon d’un vélo à assistance électrique.
Le leasing vélo
De nouveaux acteurs (Azfalte, Green-On, Bee.Cycle, Tandem Company, Zenride) mais aussi les opérateurs LLD traditionnels, comme Athlon (offre BikeLease) proposent aux entreprises, une offre copiée sur le leasing automobile, adaptée aux deux roues. Outre la location de vélos électriques, leurs clients bénéficient des services liés à l’utilisation et à l’entretien du matériel mais aussi d’outils de gestion. Il n’empêche ! Si de plus en plus d’outils permettent la mise en place de pratiques multimodales dans les entreprises, dans les faits, les salariés utilisent majoritairement l’auto pour leurs déplacements. L’année dernière, 65 % des actifs se sont rendus au travail en voiture, contre 3 % à vélo.
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