La pub embarquée dans la voiture connectée arrive !
La voiture connectée d’aujourd’hui et l’automobile autonome de demain sont des formidables gisements d’informations sur les déplacements et les comportements de conduites. Des millions de données en temps réel, et cette collecte de big data est d’autant plus massive qu’une voiture est aujourd’hui dotée de milliers de capteurs. De quoi, par exemple, permettre aux assurances de pratiquement individualiser leur tarif au client. Mais c’est aussi une belle opportunité pour conclure des accords d’affichage publicitaire. Une évolution qui va très vite s’imposer dans nos habitacles et qui va impacter notre portefeuille…
L’étude vient du site presse-citron.net et montre qu’une fois de plus l’enfer peut être pavé de bonnes intentions. Le principe serait le suivant : en échange de l’acceptation d’annonces publicitaires sur les écrans du système d’info-divertissement de leur voiture, les conducteurs bénéficieraient de l’accès à des services connectés sans frais d’abonnement, ainsi que de nouvelles expériences de conduite issues des offres très ciblées et pertinentes délivrées sur la base des informations provenant du véhicule.
Ce n’est pas de la fiction : une société spécialisée dans les systèmes embarqués automobiles va conclure des accords d’affichage publicitaire avec certains constructeurs. C’est le cas de la société spécialisée dans les dispositifs technologiques automobiles Telenav qui vient d’annoncer une « plate-forme publicitaire embarquée » pour les voitures qui se connectent à Internet. Des marques comme Toyota, Lexus, Ford, GM ou encore Cadillac utilisent déjà des produits Telenav.
Telenav décrit ainsi sa démarche comme une « nouvelle opportunité pour les constructeurs automobiles de monétiser la connectivité pour couvrir les coûts de service et même générer des profits substantiels tout en enrichissant l’expérience du consommateur avec des offres attrayantes, pertinentes et livrées en toute sécurité. »
On retiendra le concept de monétisation qui en appellera donc au portefeuille du client. Comme dans un média classique, il faudra ainsi payer pour ne pas être submergé de publicités. Mais celles-ci sont promises comme pertinentes, sous forme de coupons et de recommandations qui seraient fournies aux clients annonceurs en fonction des informations fournies par le véhicule, y compris les itinéraires fréquents, les destinations et l’heure de la journée. La plupart des annonces seraient statiques, bien que certaines soient animées, et les pubs ne diffuseraient pas d’audio. Pour des raisons de sécurité, les publicités n’apparaîtraient que lorsque le véhicule est arrêté. Ce qui ne sera plus le cas dans le véhicule autonome qu’il faudra donc aussi qualifié de « véhicule média ».
À cette aune, on comprend mieux à présent pourquoi, par exemple, Renault a pris une participation majoritaire dans le groupe médias Challenges. La prochaine génération de véhicule est considérée par les constructeurs et producteurs de contenus comme un immense gisement de services à proposer…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération