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La succursale Renault Grenelle : un accident industriel et immobilier

Dans Faits Divers / Insolite / Insolite

Michel Holtz

Paris se vide ses garages qui, souvent sont reconvertis en immeubles d'habitations. Ce devait être le cas de cet imposant garage Renault du 15e arrondissement parisien. Mais deux ans après le début des travaux programmés, rien n'a démarré. Explications.

La succursale Renault Grenelle : un accident industriel et immobilier
L'immeuble du quai de Grenelle à paris devait être transformé en immeuble d'habitation de luxe, mais le projet est à l'arrêt. Crédit photo : IP3 PRESS/MAXPPP.

Qui l’eût cru ? Il fut un temps, pas si lointain, ou Paris était aussi la capitale de l’automobile. Des Champs-Élysées aux autres belles avenues, d’imposants garages offraient leurs services aux automobilistes de la capitale, et c’est ainsi qu’au 29 quai de Grenelle, dans le 15e arrondissement, se dressait depuis 1954, dans une architecture très brutaliste, une succursale Renault.

Mais le temps passant, les parisiens motorisés diminuant et l’immobilier parisien augmentant, l’ex-régie a décidé de vendre l’immeuble. Ce qu’elle a fait, et à un prix plus que correct : 54 millions d’euros. Un promoteur immobilier, le groupe Capelli se porte acquéreur en 2022 et décide de transformer le garage de 14 étages en logements. Tentant, puisque l’ensemble offre une vue imprenable sur la tour Eiffel. 

Un penthouse de 259 m2

En tout, 82 appartements sont au programme, dont 35 sont des logements sociaux, après accord avec la mairie de Paris. Au sommet : un magnifique penthouse de 259 m2 est prévu, assorti d’une terrasse (avec vue) de 80 m2, au prix de 35 000 euros le m2. Capelli prévoit 30 millions d’euros pour rénover l’immeuble.

Sauf qu’en ce début 2025, les travaux, qui devaient démarrer il y a deux ans, n’ont toujours pas commencé. Que s’est-il passé ? le promoteur n’avait pas prévu la hausse des taux d’intérêt bancaires, celle des travaux de BTP et la baisse de 10 % du prix de l’immobilier à Paris. 

Un chantier à l'arrêt

Pour couronner le tout, un collectif de riverains s’est opposé au programme avant même l’obtention du permis de construire, puisque le promoteur avait racheté l’immeuble avant même d'obtenir cette autorisation indispensable. Une transaction a été trouvée entre les parties et Capelli s’est engagé à verser 1,2 million au collectif, qu’il n’a jamais payé.

Résultat : l’immeuble brutaliste se dresse toujours, intact, dans le quartier et rien n’a changé. À son sommet, le logo Renault est lui aussi toujours en place. La fin de l’automobile à Paris se passe parfois dans les heurts et les difficultés immobilières.

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