La valeur résiduelle des voitures électriques diminue de plus en plus
La décote des voitures électriques a fortement augmenté entre 2020 et 2021 outre-Rhin, alors que celle des véhicules thermiques n'a pas bougé. La faute à une offre en occasion qui commence à être très abondante.
Entre le cumul d'aides et de bonus qui travestissent parfois fortement le "vrai" prix d'une voiture électrique, et un marché en transition enchaînant les progrès techniques, le marché de l'automobile électrique s'apparenterait presque à une bulle spéculaive prête à exploser. D'ailleurs, les premiers dégâts se font sentir en occasion.
Une étude de la DAT (Deutsche Automobil Treuhand) montre une forte évolution des valeurs résiduelles moyennes des voitures électriques. Début 2020, elle était encore à peu près similaire à celle d'un véhicule à moteur essence à trois ans (56 %), mais en un an, la voiture électrique a perdu 5 points, alors que les autres énergies n'ont pas bougé.
Pourquoi une telle baisse dans un marché stable de l'occasion ? Les raisons sont multiples, mais la principale est l'offre de plus en plus importante en seconde main, alors que le marché du neuf évolue à grand pas, tout comme les capacités de batteries. Le bonus écologique et les aides faussent aussi les calculs lors de la revente.
Il suffit de consulter les annonces pour se rendre compte de la décote énorme de modèles grand public. La Renault Zoe, la Nissan Leaf, et même des modèles coréens se retrouvent à des prix particulièrement bas, malgré un kilométrage très faible.
Un exemple concret : un Kia Soul EV de 2017 vendu à 14 000 € (il est bien mentionné en lettres majuscules que le prix est négociable), affichant 22 000 km. Un modèle qui était affiché à 37 000 € en 2017 !
Mais avec le bonus, personne ne l'a évidemment acquis à ce prix. Un exemple parmi tant d'autres dans des centaines de pages d'annonces de voitures électriques qui s'accumulent. Il y a des affaires à réaliser pour ceux qui veulent un véhicule zéro émission à faible coût en seconde voiture du foyer, mais pour les revendeurs, c'est vite la croix et la bannière pour trouver un acheteur sans casser sérieusement les prix. Evidemment, cela touche moins le haut de gamme et des marques comme Tesla, qui sont moins concernées par les aides et bonus écologiques du fait des prix de vente élevés.
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