Le groupe Renault-Nissan met sur le marché 300 millions de titres
A la fin de l’année dernière, l’actionnariat au sein du groupe automobile Renault-Nissan était un sujet pour le moins sensible. Carlos Ghosn, le patron, et l’Etat français, actionnaire, se regardaient en chiens de faïence, se demandant qui aller franchir le Rubicon pour changer la donne et se passer de l’autre dans la marche de l’entreprise. En décembre, un armistice a été signé. Mais voilà que le sujet revient d’actualité.
Le mouvement des actions chez Renault-Nissan, c’est comme des mouvements de troupes à une frontière. Il ne laisse personne indifférent et suscite l'attention et l’expertise. De fait, lorsque le constructeur d'automobiles japonais Nissan annonce à Tokyo, à l'issue d'un conseil d'administration, un programme de rachat de ses propres actions pour 3,2 milliards d'euros, les experts de tout poil s’agitent.
Sommes-nous à la veille d’une nouvelle initiative d’un groupe qui supporte à peine la présence de l’Etat dans son portefeuille d’actions ? Pour mémoire, Renault détient 43,4% et le groupe japonais contrôle pour sa part 15% du français. Cette alliance va-t-elle faire à nouveau débat ? M. Ghosn avait estimé en janvier que le compromis avec l’Etat avait permis de la stabiliser. "C'est une issue positive: il n'y a plus de questions, de doutes, de discussions. C'est derrière nous" avait commenté le patron.
Alors. Alors le même Ghosn rassure : "le retour aux actionnaires est un des objectifs principaux de Nissan. Nous avons pris cette décision au regard de notre situation financière et de perspectives de flux de trésorerie élevés". Et c’est vrai que le groupe a récemment fait état de solides résultats trimestriels, portés par de bonnes ventes en Amérique du Nord. Un élan qui lui permet de viser un bénéfice net record pour l'exercice en cours qui s'achève fin mars.
Cette opération, qui se déroulera entre le 29 février et le 22 décembre 2016 portera sur 300 millions de titres ne devrait donc pas modifier l'équilibre actionnarial avec Renault. Aucun impact sur la gouvernance de l’alliance n’est attendu. D’ailleurs Renault précise qu'il participera au programme en cédant des titres, afin de maintenir inchangé le pourcentage d'actions Nissan. A suivre.
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