Le marché de l’occasion en regain de forme avant la trêve estivale
Deuxième mois de hausse consécutif pour le nombre de voitures de seconde main ayant changé de mains. Mais la tendance annuelle est toujours orientée à la baisse.
Ultime ligne droite avant la "coupure" d’août, le mois de juillet est traditionnellement un mois plutôt fort sur le marché de l’occasion. C’est, en effet, une période où nombre de Français changent de véhicule afin de prendre la route des vacances au volant de leur nouvelle mouture. Après un millésime 2022 très bas, avec seulement 429 057 changements de mains enregistrés, juillet 2023 enregistre une hausse significative de + 6 %. Au total, ce sont ainsi 454 964 voitures qui ont changé de mains le mois dernier. Un bon score qu’il faut toutefois relativisé puisque, ces dernières années, la barre des 500 000 unités était fréquemment dépassée.
Après les + 3,3 % de juin, c’est donc le deuxième mois qui montre une hausse des ventes. Cela ne suffit toutefois pas à faire repasser 2023 dans le vert. Avec 3 094 817 opérations depuis le début de l’année, le marché affiche toujours -2,9 % par rapport à 2022. Mais plusieurs indicateurs laissent à penser que les prochains mois seront, eux aussi, orientés à la hausse.
Les professionnels ne parlent ainsi plus de pénurie. Le nombre de voitures disponibles à la vente est quasiment revenu à la normale et l’offre semble correspondre à la demande. Autre point positif, les prix retournent peu à peu à la normale. Ainsi, AutoScout24 annonce que le prix moyen affiché est en baisse de 0,8 % par rapport à juin… tout en précisant qu’il est toujours 10,2 % supérieurs à celui de juillet 2022. Les occasions restent donc encore chères.
Si la hausse de la demande en voiture "propre" (+ 24,5 % pour les hybrides et + 24,6 % pour les électriques) va dans le sens de la "verdisation" du parc, ces motorisations restent toutefois très minoritaires dans les transactions avec des parts de marché de 1,5 % pour l’électrique et de 6,1 % pour l’hybride.
Le point le plus surprenant de ce mois de juillet est, toutefois, la hausse de la demande pour le Diesel. Alors que l’on croyait sa chute inexorable, il reprend du poil de la bête et voit ses ventes progresser de 5,2 % avec plus de la moitié des transactions (52,8 %). Nombre de professionnels reconnaissent ainsi que des clients passés, il y a quelques années, à l’essence rebasculent aujourd’hui sur un modèle se nourrissant de gazole. La principale raison de ce revirement ? Un prix au litre 10 à 15 centimes moins élevé en faveur des pompes jaunes.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération