Le marché des flottes boit la tasse en juillet et s’enfonce dans l’attentisme

L’année 2024 semble bien compliquée pour le marché B2B. Après un hiver bien orienté, la morosité d’est installée depuis le printemps. attestent les mauvais résultats de juillet. Malgré trois jours ouvrés de plus par rapport à 2023 (23/20 J), le mois dernier, les immatriculations sur le marché B2B étaient en repli de 2,62 % (63 134 immatriculations VP + VUL), selon les chiffres d'Arval Mobility Observatory. La faute au marché VP qui décroche encore.

En grande partie responsables du gros coup de chaud subit par le marché B2B, les ventes de véhicules particuliers ont plongé de 8,12 % en juillet (38 992 unités), alors que les ventes de VUL progressent de 7,79 % (32 145 unités) sur le mois dernier.

L’électrique dans le vert

Après le gros bouillon du mois de juin (- 23,56 % à 8 483 VP + VUL), les immatriculations des véhicules 100 % électrique repartent à la hausse (+ 6 % à 6 488 VP + VUL). Dans le détail, les chiffres d’Arval Mobility Observatory pointent un net rebond des modèles à batterie sur le segment des VP, avec une progression des ventes de + 8,48 % 4 632 unités alors que la stabilité l’emporte sur les VUL (+ 0,22 % à 1 836 unités). La conjoncture reste porteuse pour les hybrides simples dont les ventes progressent de 61,26 % ( 15 099 immatriculations VP + VUL), avec un et une nette prédilection pour ce type de motorisation en ce qui concerne les VP (+ 62,66 % et 14 088 unités).

Pas de miracle en revanche pour les hybrides rechargeables toujours en chute libre. En juillet les immatriculations de ce type de véhicules ont plongé de 26,51 % (4 880 VP + VUL). Sur le seul marché VP, le repli est de 6,65 % (4 847 unités). Au total, les véhicules électrifiés restent sous la barre des 20 %, à 17,93 % des immatriculations VP + VUL.

Le thermique dans le rouge

Forte évaporation des ventes des modèles thermiques. Nouvelle chute pour les modèles essence en juillet (- 27,87 % à 12 810 VP + VUL) et après le rebond de juin, nouvelle dégringolade pour le diesel (- 1,56 % à 22 991 immatriculations VP + VUL). L’orientation est davantage amplifiée encore sur le segment des VP, avec - 31,30 % pour l’essence (10 184 unités) et - 31,91 % pour le Diesel (4 590 unités).

Selon les différentes énergies les parts de marché en juillet (VP + VUL inclus) s’établissent à 20,29 % pour l’essence ; 36,42 % pour le diesel ; 10,24 % pour l’électrique ; 32,33 % pour les hybrides (total), dont 7,73 % pour les rechargeables et 23,92 % pour les hybrides simples.

Si l’on prend en compte uniquement le segment VP, les parts de marché s’établissent à 26,12 % pour l’essence ; 11,77 % pour le diesel ; 11,88 % pour l’électrique ; 49,59 % pour les hybrides (total), dont 12,43 % pour les rechargeables et 36,13 % pour les hybrides simples.

Sept premiers mois positifs

Sur l'ensemble de ce début d'année, les véhicules électrifiés représentent 19,59 % des immatriculations en entreprise (93 075 VP + VUL), elles sont en léger effritement par rapport au premier semestre. Si les 100 % électriques voient leurs ventes croître encore  (+ 2,96 % à 51 262 VP + VUL), l’environnement se retourne pour les hybrides rechargeables dont les immatriculations évoluent désormais négativement (- 2,46 % à 41 813 VP + VUL).

Depuis janvier, le marché entreprise reste en hausse de + 1,69 %, avec des immatriculations VP + VUL à 475 190 unités. Mais il demeure moins dynamique que l’ensemble du marché automobile national qui sur la même période affiche une progression de + 3,6 % (1 283 688 VP + VUL). Depuis le début de l’année la progression du marché B2B repose toujours sur les VUL, dont les immatriculations restent orientées à la hausse (+ 10,85 % à 183 447 unités), alors que pour les VP (-3,33 % avec 291 743 unités) l’attentisme demeure toujours de mise.