Le ministre Le Maire sensibilise la filière diesel à sa fin
Le pli est pris : la suprématie de la motorisation diesel, c’est bel et bien fini. Le scandale Volkswagen, en particulier et les discours politiques censeurs sur les moteurs thermiques en général sonnent le glas d’un modèle technique qui est aussi une matrice économique. Plus dure va être la chute en ce domaine et notre président de la République a envoyé son ministre de l’Économie sensibiliser les entreprises placées en première ligne dans ce bouleversement. Bruno Le Maire a donc pris son bâton de pèlerin, et il va même jusqu’à donner des conseils aux patrons…
Que les patrons des entreprises concernées par l’automobile se rassurent. Au cas où ils ne connaîtraient pas leurs métiers ou dans l’éventualité d’un déficit en projets et autres stratégies, Bruno Le Maire est là pour leur montrer la voie. Une démarche gouvernementale motivée par un sommet de l'attractivité qu'a organisé le président de la République à Versailles. Et au cours duquel, il sera affirmé que le changement, c’est maintenant, à moins qu’il ne soit en marche.
Car l’enjeu est de taille : "on voit bien que la filière diesel est en pleine révolution, c'est 12 000 emplois directs en France, c'est absolument considérable" martèle le ministre qui a pris langue avec les constructeurs nationaux : "je suis déjà en discussion avec Renault, avec Peugeot, ils sont extraordinairement positifs et constructifs, ils ont parfaitement conscience qu'il faut accompagner cette filière et qu'ils sont aussi responsables de leurs sous-traitants".
Parmi eux, Bosch, qui a un site en France surveillé de près car aux potentialités de bombe sociale à retardement… "Je verrai lundi, le président de Bosch, je vais en discuter longuement avec lui. Je vais lui faire deux demandes : la première c'est qu'il fasse un nouvel investissement sur une des deux lignes de production de Bosch à Rodez, la deuxième chose que je souhaiterais obtenir de lui, c'est la diversification de l'activité".
Le site aveyronnais, spécialisé dans les injecteurs de moteurs, emploie 1 600 personnes. De fait, il est l'une des usines françaises les plus exposées à la baisse accélérée des motorisations diesel dans l'Hexagone et en Europe…
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