Le stationnement va vous coûter (très) cher en 2018
La réforme du stationnement, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2018, engendre de grosses modifications techniques qui obligent les municipalités à remplacer tous leurs horodateurs. Des travaux onéreux qui seront répercutés sur le prix du stationnement.
A compter du 1er janvier 2018, les règles de stationnement vont changer en France. Désormais, il faudra entrer le numéro d'immatriculation dans l'horodateur lorsque vous stationnez. Celui-ci fonctionnera avec de nouvelles zones établies, qui autoriseront un stationnement maximum de 2h ou 4h par exemple. L’objectif est de "faciliter" le travail des policiers municipaux qui peuvent voir en temps réel, par plaque d'immatriculation, qui a payé ou pas, et qui a dépassé le temps imparti. Si l'automobiliste n’a pas payé ou a dépassé le temps, l'agent verbalisateur lui facturera le forfait maximum, 2h pour une zone « 2h », 4h pour une zone de « 4h », etc. L'amende devrait donc être moins chère pour les petits dépassements, mais bien plus salées que la traditionnelle « prune » à 17 €, pour les gros dépassements ou les non-paiements.
Le prix de l'amende indexé sur le taux horaire
Le montant de l’amende sera en quelque sorte indexé sur le prix horaire du stationnement qui, lui, est établi par la commune. Pour que le nouveau système puisse fonctionner, il faut en effet changer tous les horodateurs dans toutes les villes et investir plusieurs centaines de milliers d’euros, en moyenne près de 5 000 € par horodateur. À Angoulême, la note pour le remplacement des 160 horodateurs s'élève à 750 000 €. À Pau, ce sont 125 horodateurs de nouvelle génération qui sont en train d’être installés pour 800 000 €. À Lille, la mairie a anticipé et changé 680 appareils pour près de 3,5 millions d’euros. Une facture salée qui sera amortie par les recettes du stationnement.
"Un investissement qui sera vite amorti"
En effet le partage des recettes de stationnement avec l’État est désormais terminé. Cela permettra aux communes de récupérer la totalité des revenus liés au stationnement. Les communes auront également la main sur le montant du stationnement horaire, et sur celui du "forfait post-stationnement" et donc de l'amende. Il y a donc fort à parier que les mairies souhaitent récupérer leur mise le plus vite possible. Pour l'adjointe au maire d'Angoulême qui témoignait au micro de TF1, ces nouveaux revenus seront, à terme, "profitables pour la ville" qui a déjà prévu d'augmenter les tarifs horaires. Chaque horodateur rapporte en moyenne 10 000 € par an. "On va vite amortir cet investissement", confie une municipalité.
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