Les aides à l'industrie automobile française soumises à la relocalisation
Le ministre de l'Économie n'hésite pas à dire que l'État volera au secours financier de la filière automobile en échange de relocalisations.
Le Covid-19 a relancé le débat des relocalisations, la pénurie de masque ayant notamment mis en avant la dépendance industrielle à la Chine. Le sujet s'applique aussi à l'industrie automobile. D'ailleurs, au Japon, le gouvernement a confirmé la mise en place d'un budget spécial pour inciter les entreprises nippones à partir de Chine et à relocaliser au Japon. Un dispositif similaire pourrait être imaginé en France.
Le gouvernement français pourrait même se montrer plus strict. Lors d'une interview sur BFM Business, le ministre de l'Économie a fait de la relocalisation une condition pour que l'État apporte un soutien financier à l'industrie automobile. Bruno Le Maire a déclaré : "Nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui va améliorer votre compétitivité sur le site de production français, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez".
Le ministre a souligné que "l'État met beaucoup d'argent sur la table" et aimerait donc que les marques s'engagent à maintenir et faire revenir la production de véhicules ou moteurs dans le pays. Ce n'est toutefois pas une idée nouvelle. Déjà en décembre, lors de la Journée de la filière automobile, Bruno Le Maire avait exprimé son souhait de relocalisations en échange d'aides financières, évoquant par exemple une baisse de l'impôt sur les sociétés si cela permet de maintenir l'emploi en France. Le ministre avait alors demandé un rapport sur ce sujet à Hervé Guyot, ancien patron de Faurecia. Selon les Échos, ce rapport a été remis juste avant le début du confinement, mais n'a pas encore été dévoilé.
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