Les avancées sur le moteur à explosion fortement réduite à cause du poids des véhicules depuis 40 ans
Le travail acharné de milliers d'ingénieurs pendant des décennies sur les moteurs thermiques n'a finalement guère fait progresser la consommation. La faute à une masse générale des automobiles en explosion, une surface frontale parfois démesurée et des aérodynamiques moins favorables.
Une citadine à moteur essence dotée d'un moteur de 100 ch (souvent un trois cylindres) ou 120 ch est-elle vraiment plus frugale qu'un modèle équivalent de 1990 ? La question se pose. Evidemment, d'autres paramètres entrent en jeu (performances supérieures, confort, sécurité...), mais il n'empêche, le travail impressionnant des constructeurs depuis 40 ans sur les moteurs à explosion a été "annulé", ou presque, par l'augmentation, dans le même temps, du poids des véhicules selon une récente étude.
"Ces résultats suggèrent qu'environ la moitié des améliorations techniques (depuis 1980) sur les moteurs essence et toutes les améliorations techniques faites sur les moteurs diesels sont totalement effacées par l'attribut des véhicules modernes (poids, aérodynamique, surface frontale...). En tenant compte des observations faites sur l'efficience des véhicules et les compromis faits, les politiques pour le climat pourraient devenir plus efficaces", conclut l'étude.
Elle montre en effet l'impact de deux paramètres sur l'efficience des véhicules : le poids, et la surface frontale. Le premier a explosé en 40 ans : "nous avons noté que le poids, la puissance et la surface frontale des véhicules étudiés (Volkswagen Golf, Ford Focus, Opel Kadett/Astra) ont augmenté respectivement de 66 %, 147 % et 22 % entre 1980 et 2018".
Si les constructeurs avaient pu mieux maîtriser ces paramètres, la diminution de CO2 des véhicules diesels aurait été en moyenne de 25 % sur 40 ans... au lieu de 9 %.
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