Les cyclistes pèsent de plus en plus dans la mortalité routière
En augmentation légère mais constante depuis des années, la mortalité des cyclistes pèse de plus en plus lourd dans les chiffres de la Sécurité Routière, puisque la plupart des autres catégories (automobilistes, piétons...) sont stables ou en baisse. La faute à de nombreux facteurs.
En 2018, 175 cyclistes ont trouvé la mort sur les routes françaises. Un chiffre qui est en constante hausse depuis des années, puisqu'il augmente d'environ 2,4 % par an, tous les ans depuis 2010. Et l'explication de cette augmentation n'est pas simple, puisqu'elle est multifactorielle : pistes cyclables de mauvaise qualité ou mal pensées (trop étroites, trop dangereuses), nombre de vélos en circulation en forte hausse, mauvais comportements (aussi bien du côté des cyclistes que des autres usagers de la route), absence de port des équipements de protection... autant de facteurs qui font que circuler à vélo sur route est souvent compliqué et risqué.
Sur le premier semestre 2019, la mortalité des cyclistes est à nouveau en hausse : 82 utilisateurs du deux-roues à pédales ont trouvé la mort. Si l'on reste sur ce rythme, nous serons d'ici fin 2019 sur une hausse d'environ 5 %, alors que la mortalité des automobilistes baisse quasiment continuellement depuis des décennies.
Evidemment, la solution radicale et la plus efficace serait de créer de vraies pistes cyclables, séparées de la route et dédiées uniquement aux transports alternatifs (vélos, trottinettes...). Mais encore faut-il avoir les moyens financiers et surtout l'espace pour le faire. Pour cela, il faudrait en tout cas accepter la méthode néerlandaise, qui est de rogner sur l'espace vital de l'automobile.
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