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Les deux problèmes de la monstrueuse Renault R5 Turbo 3E électrique

Dans Nouveautés / Séries spéciales

Cédric Pinatel

L’INFO DU JOUR - Digne descendante de la lignée des citadines hors normes de Renault après la R5 Turbo et la Clio V6, la nouvelle R5 Turbo 3E électrique promet des performances de supercar avec son châssis en fibre de carbone et ses 500 chevaux. Cette véritable friandise automobile déborde du « plan » du groupe et ne bénéficie hélas pas à l’image d’Alpine.

Les deux problèmes de la monstrueuse Renault R5 Turbo 3E électrique
La Renault R5 Turbo 3E, qui sera produite en série.

Une citadine équipée d’une transmission aux roues arrière, développant « plus de 500 chevaux » et disposant d’un véritable châssis en fibre de carbone. Ne cherchez pas, ça n’existe pas. Enfin si, ça va vraiment exister puisque Renault vient, à la surprise générale, de dévoiler une version de série du concept-car « Turbo 3E » montré en 2022.

Conçue à l’époque où Renault cherchait à occuper l’espace médiatique en attendant l’arrivée de la toute nouvelle 5 E-Tech Electric de série, ce concept-car surfait sur le glorieux passé de la marque au losange et s’inspirait très largement de la légendaire R5 Turbo / Turbo 2 commercialisée entre 1980 et 1985. On doit son arrivée en série à la volonté de Luca de Meo en personne, le président du groupe Renault, qui a validé ce projet totalement hors normes en marge des plans produits classiques de ses modèles. Nettement plus puissant que le concept originel de 380 chevaux, cette Turbo 3E de série cadrerait peut-être aussi avec la future réglementation du championnat du monde des rallyes autorisant théoriquement les voitures électriques. Et elle sort largement du cadre « normal », même quand on la compare à ses ancêtres les plus folles !

Premier problème : le prix

Sortie en 1980, la première Renault 5 Turbo de 160 chevaux coûtait 115 000 francs de l’époque avec son 4 cylindres turbo Cléon-Fonte de 1,4 litre monté en position centrale arrière. Soit l’équivalent de 56 222 euros actuels en répercutant l’inflation, une somme déjà élitiste pour une citadine (fût-elle équipée d’une mécanique aussi audacieuse). 

La Renault 5 Turbo de 1980, affichée 115 000 francs cette année-là.
La Renault 5 Turbo de 1980, affichée 115 000 francs cette année-là.

Affichée en 2003 au prix de base de 39 700€, la Renault Clio V6 s’imposait comme la descendante directe de la R5 Turbo avec sa mécanique atmosphérique de 3,0 litres développant 230 chevaux (puis 255 en « phase 2 »). Critiquée à sa sortie pour son pilotage délicat à la limite, cette Clio propulsion coûterait aujourd’hui 55 190€ en tenant compte de l’inflation. Là aussi, une somme colossale dans l’univers des citadines.

La Renault Clio V6, proposée à 39 700€ en 2003.
La Renault Clio V6, proposée à 39 700€ en 2003.

Or avec son châssis en fibre de carbone et sa définition plus radicale encore, on voit mal comment la nouvelle R5 Turbo 3E électrique pourrait évoluer dans cette gamme de prix. La logique voudrait plutôt qu’avec une telle technologie châssis (sans rapport avec celle de la 5 E-Tech Electric de série ou de l’Alpine A290) et une production qu’on imagine en série ultra-limitée, elle se rapproche plutôt de la barre des 200 000€. Alors que la première R5 Turbo coûtait 3,8 fois le prix d’une R5 « normale », la nouvelle pourrait ainsi valoir six fois celui de la 5 E-Tech Electric de grande série !

Second problème : la position d’Alpine

Cette nouvelle R5 Turbo 3E arbore bien un losange et non pas le petit « A » stylisé d’Alpine. Luca de Meo assume, ce produit hors normes ne s’inscrit pas vraiment dans la stratégie « classique » du groupe qui réserve à Alpine les modèles les plus sportifs, laissant à Renault les autos « gentilles ».

Ce sont pourtant bien les équipes d’Alpine qui s’occuperont du développement technique de la Renault 5 Turbo 3E, dont les performances surclasseront très nettement celles de la toute nouvelle A290 de 220 chevaux qu’on a trouvés un peu « tendre » lors de notre premier essai. A l’heure où Alpine cherche à asseoir son image et son statut avec de nouveaux modèles électriques, on se dit quand même qu’il aurait été logique de voir cette Turbo 3E s’inscrire dans leur gamme. Et la marque de Jean Rédélé possède d’ailleurs elle aussi une solide image en rallye !

Ces deux problèmes ne changent évidemment rien au principal : l’idée même de voir Renault développer pour de bon une voiture électrique de série à la fiche technique aussi délirante réchauffe le cœur des puristes un peu blasés en cette période de « transition ». C’est juste qu’il sort largement de la stratégie du groupe Renault définie par Luca de Meo lui-même il y a quelques années et qu’on espère qu’il profitera aussi au développement d’Alpine.

En savoir plus sur : Renault R5 (2e Generation)

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