Les prochains radars placés en hauteur pour éviter les dégradations

Nous vous en avons parlé le mois dernier : le nombre de dégradations de radars s'est envolé ces dernières semaines, et l'abaissement de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire n'y est pas étranger. Exemple donné par nos confrères du Parisien : dans le département de l'Ain, depuis le début de l'année, 86 cabines ont été abîmées, soit quatre fois plus que sur la même période de 2017 !

Et il suffit de faire une rapide recherche sur le Net pour voir qu'il n'y a désormais plus un jour sans une cabine vandalisée. Certaines sont même attaquées très rapidement après avoir été installées. Par exemple, un radar dit de chantier placé il y a quelques jours dans la vallée de la Roya (Alpes Maritimes) a été tagué en moins de 48 heures.

Si les radars recouverts de peinture ou carrément incendiés permettent à des automobilistes d'éviter un PV, ils ont un coût non négligeable pour le contribuable, la facture des réparations étant estimée à dix millions d'euros par an. C'est toutefois une somme deux fois moins élevée qu'il y a six ans, car il y a moins de destructions totales de radar. De nos jours, c'est surtout de la peinture ou du film plastique qui sont utilisés.

L'État réfléchit à des solutions pour lutter contre cela, d'autant qu'un phénomène d'engrenage semble se mettre en place ces temps. Les forces de l'ordre aimeraient la mise en place d'une vidéo-surveillance. Mais une idée plus simple fait son chemin : celle de surélever les cabines. En ville, les radars seraient installés en hauteur sur du mobilier urbain. Sur les grands axes, ils seraient positionnés sur des pylônes de quatre mètres de hauteur ou sur des portiques servant pour l'instant à des panneaux directionnels. Ces cabines seraient ainsi nettement moins accessibles à ceux qui voudraient jouer de la bombe de peinture.