Les véhicules vignette Crit’Air 3 toujours autorisées à Toulouse
La ville de Toulouse va continuer d’accepter les véhicules munis de la vignette Crit’Air 3 à circuler dans sa ZFE à partir du 1er janvier 2024.
Théoriquement, ils devaient être interdits de circulation dans les ZFE (Zones à faibles émissions) dès l’année prochaine. Finalement, le conseil métropolitain de Toulouse en a décidé autrement, les véhicules arborant la vignette Crit’Air 3, c’est-à-dire les modèles essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011, seront toujours autorisés. En revanche les Crit’Air 4 et 5 ainsi que les non-classés ne sont pas admis.
Cette décision a été prise, car la qualité de l’air s’est améliorée à Toulouse en 2022. Elle ne dépasse plus régulièrement le seuil réglementaire de dioxyde de carbone (40 microgrammes par m3), permettant de passer en « zone de vigilance », à l’image de Grenoble et Reims, ce qui lui permet de « décider de suspendre les prochaines étapes de son calendrier de restrictions ». Cependant, la Ville Rose dépasse les valeurs recommandées par l’OMS, à savoir 10 microgrammes par m3.
À noter également que cette mesure sera réexaminée si des dépassements de seuils sont constatés, pendant une période de cinq ans.
En juillet dernier, le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, avait annoncé vouloir assouplir la ZFE. Il propose notamment de doubler les aides de l’État pour l’acquisition d’un véhicule moins polluant. Le ministère de la Transition écologique a promis de présenter à l’automne des « mesures d’acceptabilité » sociale pour la mise en place des ZFE.
Du plomb dans l'aile
Le déploiement de ces ZFE est pour le moins impopulaire puisque 86 % des particuliers et 79 % des professionnels se disent « plutôt ou tout à fait opposés » à leur mise en place. La plupart des responsables politiques font donc marche arrière. Initialement, 43 agglomérations devaient mettre en place ces zones à partir du 1er janvier 2025, elles ne sont plus que cinq : Paris, Lyon, Marseille, Rouen et Strasbourg. Pour sa part Bordeaux a décidé de la reporter en 2030, le parlementaire Philippe Tabarot avait alors suggéré que le contrôle technique fasse foi plutôt que la norme Euro.
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