Les voitures vendues en France rejettent de plus en plus de CO2
La valeur moyenne des rejets de CO2 homologués des autos immatriculées le mois dernier est à un niveau record. En cause : les SUV et l'essence.
Les voitures neuves vendues dans l'Hexagone en juillet affichent une moyenne de rejets de CO2 (à l'homologation) de 113 grammes par kilomètre. Ce niveau avait déjà été atteint en décembre dernier. Mais les fins d'année sont marquées par une envolée des immatriculations des véhicules les plus polluants avant un renforcement des taxes le 1er janvier.
Mais au cœur d'une année, voilà quelques années que la moyenne CO2 n'avait pas été aussi haute. À titre de comparaison, en juillet 2017, c'était 112 g/km, en juillet 2016 111 g/km. Si la courbe connaît des hauts et des bas, comme le montre le graphique ci-dessous publié par le CCFA, on voit bien que la tendance générale est à la hausse.
Cela s'explique notamment par le succès des SUV. Ceux-ci ne cessent de gagner des parts de marché, représentant cette fois plus d'un tiers des ventes. Même si en France la clientèle achète en majorité des baroudeurs citadins et compacts, loin donc du cliché du 4X4 très polluant, les SUV ont forcément une aérodynamique moins favorable que les citadines et compactes classiques qu'ils ont tendance à remplacer dans le cœur des acheteurs.
Mais ce n'est pas tout. C'est aussi une conséquence de la chute des ventes de voitures à moteur diesel, et donc de la forte progression des moteurs essence, connus pour rejeter plus de CO2. Sur les sept premiers mois de l'année, le diesel a représenté 40 % des ventes. En 2016, c'était 52 % !
La hausse de la courbe du CO2 va se poursuivre à court terme, vu le succès grandissant des SUV et de l'essence. La progression, lente mais certaine, des immatriculations de voitures vertes aurait pu inverser la tendance. Mais les données vont être perturbées par la généralisation du système de mesure WLTP. Celui-ci est plus réaliste et donne donc des valeurs de consommations et émissions 10 à 20 % plus élevées. Statistiquement, les rejets de CO2 moyens vont donc forcément s'envoler en 2019.
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