Luca de Meo, de la voiture à l'écriture
Le patron du groupe Renault vient de publier son Dictionnaire amoureux de l'automobile. Un ouvrage où, de A comme Abarth à Z comme Zagato, il évoque les mythes, les grandes marques et les personnalités de l'univers auto. Une somme à laquelle d'autres contributeurs ont participé.
Comme dans son entreprise, Luca de Meo sait parfaitement s'entourer lorsqu'il devient écrivain. Crédit photo : MaxPPP.
Quand la plupart des écrivains se contentent des tables de librairies ou s’étalent leurs ouvrages, Luca de Meo s’offre un kiosque entièrement dédié au sien. Un kiosque ou son Dictionnaire amoureux de l’automobile est d’ailleurs le seul ouvrage disponible, et il est évidemment installé tout près du stand Renault du Mondial de l’auto.
Car le directeur général du groupe a trouvé le temps d’écrire un ouvrage dans la prestigieuse collection des Dictionnaires amoureux aux éditions Plon. Un temps d’écriture pas trop long, car l’homme a été aidé dans sa tâche et, fair play, il cite les contributeurs qui l’ont aidé à venir à bout des 528 pages de l’ouvrage.
Il n'est pas seul à se mettre à l'ouvrage
Il faut dire que ce ne sont pas les ghost writters habituels qui écument l’édition française qui l'ont accompagné. Du beau monde a participé au dico de l’auto, puisque, entre autres, Michèle Mouton et Jean Todt y livrent quelques réflexions.
De Meo lui-même raconte ses souvenirs d’enfance et fait revivre le petit Luca en extase devant, et dans, la Lancia Fluvia d’un ami (pilote) de son père. Il évoque également d’autres aventures automobiles que les siennes, et, toujours fair-play, ne se contente pas de raconter ses exploits chez Fiat, Seat et aujourd’hui Renault. Il évoque toutes les marques dans un style qui mêle heureusement la grande histoire de l’automobile et des réflexions intimes. Et, toujours beau joueur, il laisse Oliver Blume, le patron de Volkswagen raconter l’Allemagne de l’automobile, ou Jean Alesi conter les circuits.
Bien sûr, l’objectivité en prend un coup lorsque c’est Jim Farley, le patron de Ford, qui se penche, quel suspens, sur l’histoire de Ford. En revanche, on admirera la performance de Florent Ménégaux, le patron de Michelin qui est en charge du chapitre sur le pneu et il a le bon goût, et la modestie, de ne citer sa marque qu’une seule fois.
C’est donc, plutôt qu’un livre de Luca de Meo, un ouvrage coordonné par le patron de Renault, qui, comme il l'a fait dans son groupe, a su bien s’entourer. Et même les spécialistes qui connaissent à fond l’univers automobile découvriront quelques détails qu’ils ignoraient. Les néophytes, quant à eux, prendront plaisir à connaître les sagas des marques, l'histoire des hommes et celles des trop rares femmes qui ont marqué cette formidable invention.
Et tous constateront que Luca de Meo, qui a voulu rassurer ses troupes et ses clients qui pourraient ne voir en lui qu’un capitaine d’industrie, est, au fond, un vrai bagnolard. Et il le fait savoir d’une agréable manière dans cet ouvrage.
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