Macron réélu : ce qui va changer pour les automobilistes… et ne pas changer
Emmanuel Macron a été réélu avec 58,5 % des voix au second tour de l'élection présidentielle. Une continuité qui ne devrait pas bouleverser le quotidien des automobilistes… déjà secoués lors de son premier quinquennat.
Emmanuel Macron a été réélu face à Marine Le Pen ce dimanche 24 avril, avec 58,54 % des voix. Une stabilité à l'Élysée qui devrait se traduire par une continuité dans les mesures concernant les automobilistes, alors que la candidate RN avait prévu des changements importants.
Il faut dire que les conducteurs ont déjà été bien secoués lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, avec notamment le passage aux 80 km/h sur le réseau secondaire ou le vote de la loi climat. Le chef de l'État avait d'ailleurs fini par lever le pied afin de ne pas en rajouter à la colère des conducteurs, intervenant par exemple personnellement pour suspendre le contrôle technique des deux-roues.
Forcément, rien de ce qui a été mis en place au cours des cinq précédentes années ne sera détricoté. Donc avant de regarder ce qui va changer d'ici 2027, il faut d'abord rappeler ce qui ne va pas changer ! Ce second quinquennat devrait d'ailleurs être davantage marqué par les effets des mesures votées récemment.
En premier lieu, celles contenues dans la loi climat. Avec elle, les ZFE vont se multiplier, elles seront obligatoires dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants d'ici 2025. Et dans une dizaine trop régulièrement polluées, un calendrier précis d'interdictions de circulation doit être respecté. De nombreux français vont donc être impactés. En contrepartie, pour les aider à changer de voiture, un prêt à taux zéro va être testé à partir de 2023.
Des malus toujours plus sévères
Côté fiscalité, s'il est impensable d'augmenter les taxes sur les carburants, il n'est pas question pour le chef de l'État de les baisser, alors que sa rivale souhaitait faire passer la TVA de 20 % à 5,5 %. Il a rappelé lors du débat que cela ne correspond pas à l'objectif de réduction des émissions polluantes du pays.
Entre les deux tours de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a d'ailleurs donné à son programme un aspect bien plus écolo. Et les législatives pourraient le pousser à faire des compromis avec d'autres forces politiques. Si les taxes sur les carburants ne doivent pas bouger, l'autre levier reste les taxes sur l'achat des véhicules.
Le malus au poids est en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Il n'y aura pas de retour en arrière… et on imagine même qu'il va être durci au cours de ce mandat, comme le malus CO2 l'est désormais chaque année. Pour lui, la grille 2023 est déjà connue, avec un seuil de déclenchement qui passera de 128 à 123 g/km.
Un nouveau dispositif d'aide sur le carburant
Si le bâton sera toujours agité d'un côté, la carotte ne sera pas oubliée. Le Président veut maintenir les aides à l'achat d'un nouveau véhicule. La baisse du bonus prévue au 1er juillet 2022 a de fortes chances d'être reportée. L'une des promesses phares pour ce second mandat est aussi la mise en place rapide d'une "offre de location de véhicules propres (électriques et hybrides) à moins de 100 euros par mois". C'est d'ailleurs la seule vraie nouveauté évoquée dans le programme.
La grande priorité, c'est le pouvoir d'achat. À la pompe, la remise de 18 centimes sur le litre de carburant est en vigueur jusqu'au 31 juillet. Un autre dispositif d'aide pour la suite a déjà été évoqué si les prix dans les stations n'ont pas baissé d'ici là. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé ce matin "un nouveau dispositif pour les Français qui travaillent, qui doivent utiliser leur véhicule, et qui sont confrontés à la hausse des prix des carburants".
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