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On savait que la Barracuda était l'enfant mort-né d'un blason Buell crucifié par la maison Harley-Davidson. Une sportive qui continuait une lignée commencée par la 1125R et qui s'apprêtait à entrer en production avant que la politique et la crise économique ne s'en mêlent.

Il y a quelque mois encore, on croyait la marque Américaine Buell décimée et par la même occasion, la fin de la belle aventure mise sur les rails par Eric Buell. Mais il en faudra d'avantage à ce passionné pour mettre la clé sous la porte.

Lâché par les décideurs de Milwaukee qui se sont néanmoins engagés à ne pas jeter ses rejetons hors de ses concessions pour une décade, Erik Buell n'en a pas moins l'amour de la moto chevillé au corps. Les larmes ravalées, il a monté son département compétition afin de travailler sur une 1190RR et entretenir la flamme allumée par la 1125R et le fantasme d'un modèle Barracuda mort né.

Avec son XR 1200, Harley-Davidson essaie d'élargir son influence au-delà de sa clientèle traditionnelle attachée à ses customs et autres routières. Mais force est de constater que le marché n'a pas encore vibré au souvenir de la 750 de bonne famille et l'expérience a encore dû mal à se révéler concluante, même avec la sortie d'une version X.

Elle se serait appelée Barracuda 2 et elle aurait marqué une nouvelle distance entre Buell et Harley-Davidson. Mais la dame de Milwaukee ne lui a pas laissée le temps d'éclore et au moment de lire ces lignes, il y a fort à parier que tous les rejetons qui ont vu le jour en guise de prototype ont été passés à la broyeuse.

Ce n'est pas parce qu'il n'est plus un nom dans la production mondiale qu'Erik coince la bulle. Au contraire, avec son département compétition montée sur les cendres de son usine, bien nommé Buell Racing, il continue à cogiter pour que la 1125 ne soit pas seulement qu'un prochain souvenir.

Harley a peut être ses concentrations mais sachez que Buell n'est pas en reste pour ce qui est du rassemblement festif. Et ce n'est pas parce que la dame de Milwaukee a occis les tenants du blason d'East Troy que les inconditionnels des XB, Ulysses et autres 1125 R et CR se sont laissés aller à la déprime.

Les mauvaises langues diront que c'est une nouvelle catastrophe qui s'abat ainsi sur le pays, d'autres y verront une vile démarche pour se débarrasser du stock des Buell. Mais le geste est quand même là de la part de la vielle dame de Milwaukee qui s'est émue du sort d'Haïti.

Alors que l'on apprenait avec désolation la "mort" de la marque d'Erik Buell, Economie - Buell : L'histoire s'arrête. . . et Economie - Buell : Complément d'informations, ce sont les "difficultés" financières de la maison mère qui ont entrainé la petite Buell dans le trou . . .

Pegase a retrouvé des couleurs en même temps qu'Erik Buell s'est trouvé une nouvelle vocation qui est en fait un retour aux sources. Après une période intense comme constructeur et une évolution dans un marché qui l'a finalement englouti, l'Américain, qui a gardé un lien avec Harley-Davidson qui a pourtant rompu les amarres avec son blason, revient là où tout a commencé, la compétition.