Mauvaises pratiques de certification : Subaru touché comme Nissan
C’est une opaque affaire de certification pour le marché intérieur japonais qui met actuellement à mal une industrie automobile nippone qui aurait aimé oublier un moment ses errements sous l’auvent de son Salon de Tokyo. Le « made in Japan » n’est plus ce qu’il était ni même la discipline d’entreprise à l’aune des errements d’un secteur qui a fait la réputation contemporaine de l’empire du soleil levant. Au fracas de l’effondrement de l’empire Takata aux airbags meurtriers succèdent les craquements du reste de l’édifice. L’enseigne Kobe Steel tangue et Nissan colmate ses brèches mais voilà que Subaru vacille à son tour.
Concrètement, il s’agit dans ce cas d’inspecteurs des constructeurs, non autorisés à contrôler les véhicules neufs et les certifier pour le marché japonais. Mais comme les mêmes étaient tout de même techniquement compétents, la qualité des voitures ne serait pas à remettre en question. Une procédure et un distinguo nébuleux qui coûtent tout de même à Nissan le rappel de plus d'un million de ses véhicules vendus dans le pays depuis 2014. Sans oublier la suspension la production de véhicules destinés au marché japonais dans ses usines du pays.
Nissan, mais aussi à présent Subaru. Et pas depuis hier. 30 ans que la supercherie dure. Le PDG du groupe, Yasuyuki Yoshinaga, l’a reconnu lors d'une conférence de presse à Tokyo, où il s'est excusé envers les clients de la marque. Le groupe a dit envisager un rappel de plus de 250 000 véhicules déjà commercialisés, ce qui représenterait un coût pour l'entreprise de 38 millions d'euros au cours actuel.
Sur son précédent exercice fiscal 2016/17, clos au 31 mars, le constructeur a vendu près de 159 000 voitures au Japon, et quelque 900 000 à l'étranger. Autant de révélations qui mettent aussi à mal les titres des mis en cause sur les places financières.
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