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Mercedes Classe S W221 (2005-2013) : une formidable machine à voyager, dès 8 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Confort total, qualité maximale, luxe à tous les étages, équipements ultramodernes : la Classe S W221 a tout de la monture parfaite pour voyager sans fatigue… Et sans se ruiner ! À condition de bien l’acheter.

Mercedes Classe S W221 (2005-2013) : une formidable machine à voyager, dès 8 000 €

Depuis près de cinquante ans, une marque domine outrageusement la catégorie des limousines : Mercedes-Benz. Avec sa Classe S (pour Sonderklasse, classe spéciale), dont la première génération à être commercialisée sous cette appellation, la W116 est apparue en 1972. Très tapageuse avec ses pare-chocs chromés superposés, elle bénéficiait d’une étude très poussée en matière de protection contre les chocs. Elle a aussi inauguré le moteur turbo-diesel en série, aux USA certes, mais aussi de l’ABS Bosch (qui n’est pas le premier système antiblocage).

Une 450 SEL des années 70… Une allure de coffre-fort chromé très populaire auprès des stars.
Une 450 SEL des années 70… Une allure de coffre-fort chromé très populaire auprès des stars.

Elle est remplacée en 1979 par la W126, conçue pour économiser du carburant (si, si), génération qui rencontrera un énorme succès. Suit l’énorme W140 en 1990, un monstre de technologie, tristement célèbre à cause d’un certain accident sous le pont de l’Alma, puis la W220, en 1998, marquant un retour vers une certaine finesse esthétique. Mais en 2005, c’est la rupture esthétique avec la W221, qui nous intéresse plus particulièrement. Certainement influencés par la BMW Série 7 E65, dessinée par l’équipe du décrié Chris Bangle, les designers Mercedes emmenés par Gorden Wagener ont osé avec cette Classe S des choses qu’ils auraient censurées sans la rivale de Munich. Le couvercle de coffre débordant sur les ailes arrière rappelle directement celui de la BMW par exemple.

Avec la W221, Mercedes avait osé le décalage, marqué par ces passages de roue épais et le couvercle de coffre débordant sur les ailes arrière. La W222 sera bien plus sage.
Avec la W221, Mercedes avait osé le décalage, marqué par ces passages de roue épais et le couvercle de coffre débordant sur les ailes arrière. La W222 sera bien plus sage.

Ensuite, la W221 adopte des passages de roue étonnamment marqués, l’ensemble de la carrosserie se signalant par un langage stylistique très graphique, moderne et un rien provocateur. Même constat dans l’habitacle où, là encore, on a regardé ce qui se faisait chez le concurrent bavarois. Celui-ci inaugure la molette de commande unique i-Drive ? Qu’à cela ne tienne, on va doter la Classe S d’un système similaire, le Comand NTG3.

Le Comand NTG3, censé simplifier l’ergonomie, l’a au contraire compliquée…
Le Comand NTG3, censé simplifier l’ergonomie, l’a au contraire compliquée…

Pour le reste, la Mercedes est fidèle à sa tradition : elle fait le plein de technologies de pointe. Régulateur de vitesse actif, cadrans TFT, vision de nuit, moteurs modernisés… Ceux-ci, des V6, V8 et V12, développent de 235 ch (en 320 CDI) à 517 ch (en 600). Les boîtes sont uniquement automatiques, bien sûr, comptant 5 ou 7 rapports selon les versions. Grâce à un Cx exceptionnel (0,27), toutes atteignent 250 km/h.

Côté châssis, la W221 rappelle beaucoup la W220 avec son essieu avant à 4 bras, son train arrière multibras et sa suspension pneumatique pilotée (dotée d’une fonction antiroulis sur la déclinaison ABC). Du haut niveau. Enfin, même sur les versions de base, l’équipement est très complet : cuir, sièges électriques, clim auto, GPS, portes à fermeture assistée… Les prix débutent à 77 000 € (89 900 € actuels selon l’Insee) en S320 CDI (231 ch), la S350 essence (272 ch) étant à 82 900 € (96 800 €). La S500 (388 ch) est à 107 000 €, la S600 (517 ch) à 154 000 € et la S65 AMG (612 ch), apparue en 2006, à 230 000 €. N’oublions pas la S63 AMG, dont le V8 6,2 l culmine à 517 ch (154 600 €). La transmission intégrale 4Matic existe en option sur certains modèles. En 2007, une S420 CDI (320 ch) s’ajoute à la gamme, à partir de 108 200 €, puis une S450 (340 ch, 102 500 €).

Des places arrière royales, même sur les « petites » versions comme cette 350 de 2005.
Des places arrière royales, même sur les « petites » versions comme cette 350 de 2005.

Avec cette gamme extrêmement complète, la grande Mercedes connaît un bon succès commercial, 270 000 unités ayant été écoulées en 2009, quand survient un léger restylage. Une S400 hybride s’ajoute alors à la gamme (299 ch, 92 300 €), alors qu’en diesel, les 320 et 420 sont remplacées par des 350 et 450 (respectivement 235 ch et 320 ch, pour 82 500 et 112 400 €). Une S250 CDI de 204 ch à… 4 cylindres fera même son apparition en 2011. La W221 est remplacée par la W222, après avoir été produite à plus de 500 000 exemplaires. Tout de même…

Après le restylage de 2009, les boucliers intègrent des feux de jour à LED. Ici une 500 pack AMG.
Après le restylage de 2009, les boucliers intègrent des feux de jour à LED. Ici une 500 pack AMG.

Combien ça coûte ?

C’est là que ça devient amusant. Malgré sa technologie, sa qualité de fabrication et son prestige, la Classe S décote comme une folle. C’est d’ailleurs le lot de la grande majorité des berlines de prestige. Ainsi, on en trouve en bel état dès 8 000 €, soit à peine plus du dixième du prix neuf ! À ce prix, on se dégotte soit une 320 CDI soit une 350 essence, des exemplaires dépassant les 250 000 km mais parfaitement fonctionnels s’ils ont été bien entretenus. À 10 000 €, on accède à la 500, 13 000 € la S 400 CDI, et la 600 s’offre à vous à partir de 15 000 €. Les AMG sont logiquement plus chères, d’autant qu’elles roulent moins : à partir de 30 000 € en 63.

En phase 2, ce n’est pas tellement plus. À 12 000 €, on obtient une S350 CDI, à 14 000 € une S400 Hybrid, a 18 000 € une S500 ou une S450 CDI, 25 000 € une S600 et 35 000 € une AMG V12. Des prix qui, évidemment, varient énormément suivant les options et le kilométrage.

Un tableau de bord à double casquette, rappelant quelque peu celui de la BMW Série 7 E65. L’ergonomie est déroutante, même sur une version simple comme cette 350 de 2005.
Un tableau de bord à double casquette, rappelant quelque peu celui de la BMW Série 7 E65. L’ergonomie est déroutante, même sur une version simple comme cette 350 de 2005.

Quelle version choisir ?

Difficile de répondre, tant les budgets d’achat et d’entretien, ainsi que les usages, diffèrent. Disons que pour un usage tranquille et peu soutenu, autant opter pour un petit modèle avec des options intéressantes, une 350 essence ou diesel présentant un fabuleux rapport prix/confort sans trop grever le poste entretien ou consommation. La 500 procurera un agréable surcroît de performances qui gonflera sans les faire exploser les frais d’utilisation, mais une 600… Avec ses 44 CV fiscaux, elle vous vaudra un malus de 4 500 €, et son appétit peut aisément croître jusqu’à 30 l/100 km si on roule fort !

La S65 AMG, ici en 2011, est la plus collectionnable des Classe S W221, avec ses 612 ch et 1 000 Nm !
La S65 AMG, ici en 2011, est la plus collectionnable des Classe S W221, avec ses 612 ch et 1 000 Nm !

Les versions collector

Récente et largement répandue, la Classe S W221 n’a guère d’espoir de devenir un collector avant longtemps, si tant est que d’ici là, on ait encore le droit de rouler en voiture thermique. La seule à avoir un petit avenir en collection sans attendre un nouveau millénaire, ce sera la S65 AMG, de par sa rareté et sa motorisation exceptionnelle. À condition que son kilométrage reste raisonnable et son état parfait.

Des moteurs solides mais une électronique parfois capricieuse, ici une 350 essence de 2005.
Des moteurs solides mais une électronique parfois capricieuse, ici une 350 essence de 2005.

Que surveiller ?

Mécaniquement, si elle est bien entretenue, une Classe S W221 peut enchaîner les centaines de milliers de kilomètres sans broncher. En revanche, l’électronique, surtout sur les premiers millésimes, peut poser des soucis, et vu sa complexité, ce sera rarement une mince affaire. Sur les modèles restylés, la 400 Hybrid semble plus particulièrement concernée à cause de son système hybride justement. On relève encore quelques cas de pompe de suspension défaillante, mais globalement, la W221 est nettement plus fiable que sa devancière W220.

La 350 CDI remplace la 320 lors du restylage de 2009, et peut se combiner avec la transmission intégrale 4Matic.
La 350 CDI remplace la 320 lors du restylage de 2009, et peut se combiner avec la transmission intégrale 4Matic.

Au volant

J’ai pu conduire plusieurs de ces Classe S, aussi vais-je m’attarder sur la moins chère à être passée entre mes mains malveillantes, la 350 CDI de 2009. Si j’en apprécie la ligne plutôt osée, je suis bien moins convaincu par l’intérieur. Outre la silhouette étrange de la planche de bord, l’ergonomie déroute. Il y a des boutons partout ! Pire, les basculeurs sous les aérateurs sont indifférenciés et repérés par des pictogrammes illisibles, et pour régler la radio, j’ai dû m’arrêter dans une station-service.

Mais pour le reste… L’habitacle est immense, la finition frise la perfection, tout comme la position de conduite, et à la mise en route, le moteur est quasi inaudible. Un diesel ? Où ça ? À droite du volant se trouve un petit levier : la commande de boîte. Elle coulisse de haut en bas pour passer de P en N mais on doit appuyer sur son extrémité pour enclencher le mode Drive. Pourquoi faire simple…

Le tableau de bord ne change pratiquement pas au restylage. Si vous le pouvez, optez pour un exemplaire doté des sièges ventilés, tellement agréables en été.
Le tableau de bord ne change pratiquement pas au restylage. Si vous le pouvez, optez pour un exemplaire doté des sièges ventilés, tellement agréables en été.

Ensuite, on évolue sur un nuage, tout étant ouaté, amorti, feutré. Le confort est ahurissant, et si le volant donne l’impression de touiller dans un seau de chewing-gum, on découvre en la bousculant que cette lourde voiture cache sous des tonnes de luxe un châssis fort équilibré. Évidemment, la S350 CDI n’a rien d’une reine des virolos, mais elle s’y débrouille correctement, sans ballotter les passagers, et se révèle impériale en longue courbe autoroutière. C’est là son domaine, on se cale à 130, et on goûte à son raffinement total. Le moteur, fort en couple, garantit de bonnes reprises à défaut d’accélérations violentes, la boîte, certes lente, change imperceptiblement de rapports et le feulement lointain, c’est le moteur. En sus, la consommation ne dépasse pas 8,0 l/100 km. En somme, cette reine du confort est parfaite pour partir en vacances en famille sans se ruiner !

L’alternative youngtimer

Mercedes-Benz Classe S W126 (1979-1990)

Une 500 SE de 1980. La pureté de la ligne reste séduisante à l’heure actuelle.
Une 500 SE de 1980. La pureté de la ligne reste séduisante à l’heure actuelle.

Quand elle apparaît fin 1979, la Classe S W126 étonne par son design qui prend l’exact contre-pied de celui de sa devancière. Sobre, lisse et très aérodynamique (Cx de 0,36), elle vise plus l’économie de carburant que la performance. Ainsi, la plus puissante de la gamme, la 500 (240 ch), est-elle bien moins musclée que la 450 SEL 6,9 l W116 (286 ch). Mais elle est rapide et bénéficiera vite d’un airbag, dès 1981. La gamme va de la 280 S (156 ch) à la 500 SEL, et même s’il s’agit d’une berline de luxe, l’équipement de série frise l’indigence. Boîte 5 en option sur les 280 ! Mais la qualité est totale, le confort et le comportement routier souverains, aussi le succès est-il au rendez-vous, malgré un prix astronomique.

La Classe S est nettement restylée fin 1985 (jantes agrandies, protections extérieures lisses, moteurs plus puissants – la 560 atteint 300 ch –, équipement enrichi) puis finit sa carrière en 1990, produite à près de 900 000 unités. Aujourd’hui, la voiture est encore très facile à dénicher : à partir de 4 000 € en bon état.

Avec 560 l, le coffre de la Classe S est largement suffisant pour les bagages de la famille.
Avec 560 l, le coffre de la Classe S est largement suffisant pour les bagages de la famille.

Mercedes-Benz S 350 CDI 2010, la fiche technique

  • Moteur : V6, 2 987 cm3
  • Alimentation : turbo-diesel, rampe commune
  • Suspension : Quatre bras, ressorts pneumatiques, barre antiroulis (AV), essieu multibras, ressorts pneumatiques, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 7 automatique, propulsion
  • Puissance : 235 ch à 3 600 tr/mn
  • Couple : 540 Nm à 1 600 tr/mn
  • Poids : 1 880 kg
  • Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 7,8 secondes (donnée constructeur)
De nuit, l’ambiance reste technologique, avec cet éclairage d’ambiance, un équipement rare en 2005.
De nuit, l’ambiance reste technologique, avec cet éclairage d’ambiance, un équipement rare en 2005.

> Pour trouver des annonces de Mercedes Classe S W221, rendez-vous sur La Centrale.

En savoir plus sur : Mercedes Classe S 6

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