Mesures anti-auto : les parisiens désavouent Anne Hidalgo
L'INFO DU JOUR. Les mesures anti-auto suscitent la désapprobation d'une majorité des parisiens et révèlent une véritable fracture générationnelle.
En déclarant la guerre à l'automobile, Anne Hidalgo s'attire les faveurs d'un électorat jeune et en forme. La perception se fait plus nuancée à mesure que l'âge avance. IP3 PRESS/MAXPPP
Nos confrères du Parisien / Aujourd’hui en France publient ce lundi un sondage réalisé avec Ipsos mesurant la façon dont les habitants de la capitale jugent l’action de la maire de Paris Anne Hidalgo. Au chapitre des transports, qui intéresse Caradisiac au premier chef, il apparaît que la limitation de la vitesse à 30 km/h dans la majeure partie de la ville, mise en place durant l’été 2021, est bien accueillie par 54% des personnes interrogées. Au vrai, rien d’étonnant à cela dans la mesure où les temps de parcours n’en sont quasiment pas affectés et où la cohabitation avec les piétons et les cyclistes s’en trouve favorisée. La plus grosse réserve concerne le risque accru de verbalisation, tant il est facile de tutoyer des vitesses folles, de l’ordre de 40 km/h, quand l’horizon se dégage…
Plus sérieusement, et sans véritable surprise, aucune des autres mesures ne recueille l’approbation de la majorité. Les 50 km/h sur le périphérique suscitent 57% d’opinions négatives. Quant aux nouvelles règles de stationnement, avec un tarif triplé dans les arrondissements centraux, elles ne satisfont que 34% des personnes interrogées. Enfin, le bilan global de la circulation n’est jugé positivement que par 29% des personnes interrogées…ce qui est déjà beaucoup, finalement.
Et le quotidien de préciser que ces chiffres révèlent une cassure générationnelle, « qu’il est rare de voir dans de telles proportions ». Exemple avec la réduction de la place de l’automobile : seuls 38% des moins de 35 ans estiment que la ville « en fait trop », alors que ce chiffre monte à 50% chez les 35-59 ans et à 64% chez les plus de 60 ans. « Le jugement sur la voiture est totalement structuré par l’âge, tout comme pour le vélo », décrypte Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. « Cela renvoie à des pratiques de mobilité différentes - quand vous êtes jeune, en bonne santé et sans enfant, il est facile et agréable de prendre le vélo.[…] » En d’autres termes, si vous êtes jeune, riche et bien portant, vous vivrez heureux à Paris. Pour les autres, direction la banlieue, avec interdiction de revenir en voiture!
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