2. Mini Cooper Electric (2024) – Sur la route : en quête d’un consensus
Au vu des chiffres annoncés -218 ch et 330 Nm de couple-, nous nous attendions à trouver, comme le veut l’habitude chez Mini, une auto particulièrement enjouée. Pour être parfaitement franc, que ce soit en matière d’accélérations ou de reprises, cette Mini Cooper SE offre des prestations tout à fait honorables. Mais, en passant d’une génération à l’autre, elle a pris du poids… beaucoup de poids : + 250 kg ! Sur la balance, elle affiche désormais 1 600 kg à vide.
On ne retrouve donc pas ici les performances qui faisaient le charme de la première génération de Mini électrique. Autre point qui chagrinera les fans de la petite anglaise, la direction a beaucoup évolué. Et pas forcément dans le sens que l’on attendait. Jusqu’à présent, la direction d’une Mini se distinguait par sa précision extrême, ce qui permettait de placer le train avant au millimètre près et participait largement à l’impression de conduire un kart. Quitte à, parfois, donner l’impression d’un léger manque d’assistance. Sur cette nouvelle génération, la direction est, au contraire, parfaitement assistée, ce qui est très appréciable lorsque l’on circule en ville et qu’il faut entreprendre une manœuvre de stationnement. Malheureusement, lorsqu’il s’agit d’enchaîner les courbes sur le réseau secondaire, on relève une certaine impression de flou. Certes, cette Mini n’en devient jamais imprécise ou dangereuse à conduire, mais on ne retrouve pas ici la marque de fabrique du label britannique.
Néanmoins, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de ne pas considérer cette Mini électrique comme étant une petite voiture particulièrement dynamique. Si les sensations sont moins marquées qu’à bord des précédentes générations, elles le sont toujours plus que celles qu’offrent ses rivales.
Si cette Mini se révèle parfaitement à l’aise sur tous les terrains, voies rapides et autoroutes comprises, malheureusement, l’autonomie limitera son rayon d’action… ou imposera de fréquents arrêts à la borne. En effet, à l’issue de notre essai, nous avons relevé une autonomie moyenne de 300 km si l’on adopte une conduite apaisée. En revanche, si l’on choisit un rythme plus enjoué, il faudra tabler sur un maximum de 250 km, ce qui place l’auto dans la moyenne basse de sa catégorie.
Le véritable point noir de cette Mini électrique, c’est, toutefois, l’exécrable gestion du passage entre la récupération automatique d’énergie lors des ralentissements et le freinage physique. Ainsi, selon les circonstances, ce passage de relais se traduit par des à-coups ou, au contraire, par l’impression d’être en roue libre.
Si cette nouvelle Mini est moins une voiture à conduire, elle devient, en revanche, davantage une voiture à vivre. Pour une fois serions-nous tentés de dire, la marque a, en effet, soigné le confort de son modèle emblématique. L’amortissement est ainsi bien plus souple que par le passé et efface beaucoup mieux les défauts de la chaussée. Quant aux sièges, ils sont plus moelleux mais restent enveloppants. Quant à l’insonorisation, elle est désormais très poussée.
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