2. Mitsubishi Eclipse Cross (2021) – Sur la route : l'expérience parle
Un peu plus de 200 ch, une autonomie électrique urbaine à peine supérieure à 50 km et des émissions de CO2 inférieures à 50 g/km sont des chiffres qui placent le Mitsubishi Eclipse Cross dans la moyenne de la catégorie, sans plus. Mais attention, il dispose de trois gros points forts.
D'abord, des palettes situées derrière le volant qui permettent de régler la puissance de la récupération d'énergie sur six niveaux, le premier étant une roue libre absolument parfaite : c'est simple mais terriblement efficace et surtout extrêmement ludique, on ne fait pas mieux pour prolonger l'autonomie électrique en s'amusant. Et si vous trouvez que c'est un peu trop, vous avez aussi la possibilité de passer par le mode B du sélecteur de vitesse qui ne reprend que le niveau 5 des palettes, le D étant équivalent au 3. Ainsi, dépasser le chiffre de la norme WLTP de 55 km en ville se fait avec une facilité déconcertante avec à peine d'anticipation. Sur un parcours périurbain et avec une conduite adaptée, nous avons ainsi consommé la moitié de la batterie pour faire 40 km.
Les palettes de chaque côté du volant pour régler la puissance de la récupération d'énergie sont un régal à utiliser.
Ensuite, il y a une transmission extrêmement évoluée aux quatre roues et qui permet une conduite 100 % électrique, électrique avec prolongateur d'autonomie ou hybride suivant les conditions de circulation mais à la sauce Mitsubishi : il y a les classiques Eco et Tarmac, équivalent de Sport, mais aussi neige (Snow) et graviers (Gravel) pour les chemins de terre. Le système se charge alors de faire varier la répartition du couple sur les quatre roues de façon adaptée et totalement transparente.
Troisième avantage et non des moindres : la recharge. Vous pouvez brancher cet Eclipse Cross sur une prise classique et il vous faudra alors environ 7 heures pour passer de 0 à 100 % mais c'est aussi l'un des rares hybrides rechargeables du marché à bénéficier d'une charge rapide. Elle est ici au format ChaDeMo, comme la Nissan Leaf, et vous pouvez alors passer de 0 à 80 % en seulement 25 minutes. Est-ce que c'est indispensable sur un hybride rechargeable ? Pas vraiment. Mais quand vous arrivez à une station de recharge où toutes les Type 2 sont occupés, cela donne une alternative bienvenue.
Le moteur à cycle Atkinson garantit une grande sobriété en mode hybride et la charge rapide permet surtout une alternative de branchement si toutes les bornes Type 2 sont occupées.
En performances pures, l'Eclipse Cross effectue le 0 à 100 km/h en 10,9 s, ce qui est suffisant pour lui assurer une polyvalence appréciable sur tous les types de route. Son comportement est typé différemment de celui de l'Outlander, à la souplesse des suspensions parfois excessive, puisqu'il se montre bien plus ferme, ce qui garantit un bon maintien de caisse mais sans pour autant pénaliser le confort. La direction, elle, est dénuée de la moindre remontée d'information, comme malheureusement de plus en plus de véhicules.
En matière de consommation, Mitsubishi a très bien fait ses devoirs en développant un moteur spécifique pour l'hybridation avec un cycle Atkinson et non en reprenant un existant déjà sans aide électrique. Certes, cela signifie que la puissance au litre est ridicule mais cela signifie que, une fois la batterie arrivée à sa capacité plancher, l'Eclipse Cross devient un hybride simple très efficient. Nous avons ainsi enregistré une consommation moyenne de 6,2 l/100 km. Peu utile aujourd'hui en l'absence en France de zones exclusivement réservées aux seuls véhicules pouvant se déplacer à l'électricité et normalement excessivement gourmand, le mode Charge qui attribue au moteur thermique la double tâche de déplacer le véhicule et de recharger la batterie et, même dans ces conditions, nous avons observé un 8,6 l/100 km de moyenne quand elle est bien souvent bien au-delà des dix litres sur d'autres voitures.
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