Mes premiers mois avec la Zoé furent un enchantement. Plus de vitesse à passer, des accélérations saisissantes quand cela s'avère nécessaire mais surtout une conduite zen confortable et silencieuse dans une voiture au look sympa.
Mais le désenchantement est arrivé progressivement et les « difficultés » de Renault pour gérer les pannes de ce "prototype" y sont pour beaucoup.
Les défauts de conceptions sont nombreux et je vais en énumérer quelques uns dans l'ordre où je les ai repéré ou subits.
La plage de bord couleur crème qui se reflète dans le pare-brise et gène sérieusement la vision (tellement problématique que Renault propose de la remplacer par une plage de couleur sombre : les ingénieurs n'ont pas été fins sur ce coup).
Le confort en places arrières n'a rien à voir avec celui des places avant. Un trajet même court devient une épreuve avec la sensation d’une absence d’amortisseur.
Pour compenser le surcoût du groupe motopropulseur électrique et rester dans des prix raisonnables, Renault à tiré au maximum sur la qualité de la caisse. Des vibrations apparaissent progressivement dans l’habitacle donnant l'impression de vivre dans un grelot. C'était bien la peine d'avoir un moteur silencieux.
Les coupelles de suspensions avant se remplissent d'eau de pluie qui stagne, entrainant la formation importante de rouille sur le écrous et filetages des têtes d'amortisseur. Pas terrible à long terme.
Et puis tous ces bugs électroniques qui sont apparus au point de transformer ce paradis roulant en enfer.
Pannes au bout de six mois. Le véhicule ne veut plus démarrer. Reprogrammation du calculateur. Puis le système multimédia-GPS R-Link qui commence à « délirer » nécessitant une mise à jour.
Puis surtout des problèmes d’arrêt de charge rapide intempestifs jusqu’au fameux messages « charge de batterie impossible » nécessitant à nouveau un dépannage.
Il faut savoir que la Zoé est équipé d’un chargeur très évolué, le Caméléon, capable de prendre des alimentions en courant continu mais aussi en alternatif monophasé et triphasé allant de 3kW à 43kW. Mais c’est aussi le talon d’Achille de ce véhicule car pour garantir son intégrité et la sécurité, il est particulièrement « chatouilleux » et se met en défaut à la moindre occasion. De plus, il semble mal vieillir car ces problèmes se font de plus en plus fréquents.
Renault découvre ces problèmes en même temps que les premiers acheteurs et peine à trouver des solutions satisfaisantes. Dans le pire des cas, il reporte la faute sur les bornes de recharges sans remettre en question la conception de la Zoé, ou du moins pas ouvertement.
Avec l’enthousiasme des débuts, j’ai commis l’erreur de conseiller à une amie l’achat d’une Zoé. J’aurais mieux fait de m’abstenir puisque sa Zoé a passé le quart de sa première année au garage (en temps cumulé) pour de multiples défauts électriques : reprogrammation, puis changement du moteur, puis de la batterie de traction. Et son véhicule de remplacement n’était jamais une Zoé car le concessionnaire les réserve pour les essais promotionnels. Elle a du se contenter d’une Twingo.
Donc sachez que lorsque vous achetez une Zoé, vous devenez un pilote d’essais de Renault avec seulement deux ans de garantie pour l’assistance. Passé ce délai, tous les dépannages de la Zoé seront à votre charge, ainsi que la location du véhicule de remplacement (sauf bon vouloir du Service Relation Client mais c’est pas gagné), tout en continuant à payer la location obligatoire d’une batterie et la location éventuelle de la Zoé si vous êtes en LOA.